Lou MATALY, le retour en France !

Ca y est, notre bloggueuse Lou MATALY revient en France après avoir terminé son cursus universitaire aux Etats-Unis. Une fois de plus, elle a eu la gentillesse de nous raconter la suite et la fin de ses aventures. Merci à toi, Lou !

Retour en France après 4 ans inoubliables aux États-Unis. Assise au 45F, les yeux dans les nuages. On survole d’abord la belle ville de Pittsburgh, je peux reconnaître au loin le campus, les souvenirs défilent. Deux bagues, deux ruptures des ligaments croisés, trois finales de conférence, deux tournois NCAA. Une aventure humaine exceptionnelle.

Mon équipe et moi en train de soulever la coupe de vainqueur de notre conférence © RMU Colonials

On a joué notre dernier match contre de vraies championnes. Uconn, emmenées par Breanna STEWART, ont été championnes du championnat américain universitaire quatre fois d’afilée. Du jamais vu, et sur le terrain, ça se sent. On perd de 50 points, c’est le premier tour du tournoi NCAA. Elles battront les équipes suivantes avec une moyenne de 45 points…  mais quel régal de se mesurer aux meilleures joueuses du monde de notre génération ! Leur intensité et leur rapidité d’exécution sont incroyables. Mais pour parvenir au tournoi NCAA, on a dû batailler et gagner la finale de notre conférence.

La conférence se joue début janvier et s’étend jusqu’au début du mois du mars, pour les équipes qui participent aux playoffs. On commence avec quatre victoires consécutives, nous assurant la première place. Trop confiantes, on se relâche en milieu de saison, ce qui nous amène à 8 défaites et 8 victoires avant d’attaquer les playoffs. On a mis en place mi-janvier une nouvelle attaque qui demandait beaucoup d’entraînements, de répétitions et d’expérience. Un système de jeu en continuité qui offre énormément d’opportunités, le but étant d’avoir des joueuses dangereuses sur tous les postes, à n’importe quel moment du système. Il nous a fallu beaucoup de temps pour l’assimiler et en comprendre les principes, mais au moment de la finale on le maîtrisait assez pour prendre l’avantage sur une équipe chez qui on n’avait pas gagné depuis 2008, et s’offrir une chance d’aller au fameux tournoi NCAA, ou au MarchMadness pour les connaisseurs.

Une autre partie mémorable de l’expérience américaine est la remise des diplômes ! Avec le chapeau décoré et la toge, c’est comme dans les films sauf que je n’ai pas eu l’occasion de jeter le chapeau ! Quel dommage. Mais ce qui était le plus drôle pour moi était de participer à toute la préparation. Les filles parlent des robes qu’elles vont mettre pour la graduation trois mois avant, alors que la robe est quand même très bien cachée par la toge que tout le monde port. Mais bon, ça reste très très important pour les photos après la cérémonie… Une fois gradués, beaucoup d’étudiants envoient des faire-part, comme ceux que nous, nous envoyons pour informer d’une naissance ou d’un mariage. Mais c’est normal pour eux de le faire pour annoncer la graduation. En échange, ils reçoivent en général un chèque. J’ai demandé a mes parents de me donner un peu d’argent, parce que c’est ce que tout le monde fait… ils ont rigolé.

Je suis diplômée ! © LM

Je rentre en France des étoiles dans les yeux, avec bientôt la réalité à affronter. Pour le moment ce sont les vacances, mais la saison prochaine il faudra recommencer, et sans aucun doute dans des conditions différentes, mais toujours avec autant de plaisir d’être sur un terrain. C’est difficile de se rendre compte que là-bas je vivais dans un cocon, en effet, quand j’y pense mes seules préoccupations étaient d’avoir de bonnes notes à l’université et de jouer au ballon. A celles et ceux qui sont  tentés par l’expérience, foncez !

 

Si vous souhaitez regarder un morceau de notre aventure, voila un documentaire sure notre fin de saison, cliquez ici !