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James WADE (Minnesota) : « Grandir en tant que coach »

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James WADE est prêt pour de nouvelles aventures © WNBA

 

Quelques jours après l’officialisation de son arrivée dans le staff des Minnesota Lynx, James WADE, le plus Français des coaches américains a eu la gentillesse de répondre à nos questions.

 

Quel bilan fais-tu de ces 5 années chez les San Antonio Stars ? Avais-tu la possibilité de repartir là-bas si tu le souhaitais ?

En fait, il y a eu deux phases. D’abord celle avec nos deux All-Stars, Sophia YOUNG-MALCOM et Becky HAMMON. Nous avions une équipe plus expérimentée et on jouait pour les playoffs et pour aller le plus loin possible. J’étais en charge du développement individuel. Je travaillais davantage avec les intérieures et avais un rôle pour mettre en place notre jeu offensif. Quand nos deux All-Stars ont pris leur retraite sportive, ça a un peu changé.

Il a fallu se reconstruire parce que notre équipe était très jeune et nous avons eu quelques joueuses blessées. A ce moment-là, mon rôle a changé. J’étais encore en charge du développement individuel mais je travaillais davantage avec les joueuses extérieures comme Moriah JEFFERSON, Kayla McBRIDE, etc. et je m’occupais aussi de la défense. J’étais fier du travail accompli défensivement et parce qu’on est passé de la dernière à la quatrième place de toute la ligue au niveau défensif la saison dernière. Beaucoup d’équipes nous respectaient grâce à cela. J’ai vraiment apprécié ce que je faisais à San Antonio parce que ça m’a permis de grandir en tant que coach.

Cette année, c’était la première fois que j’étais agent libre. J’étais vraiment en mesure de voir ce qui allait s’offrir à moi. Nous étions en discussions avec 4 équipes et Minnesota m’a paru la plus intéressante.

 

La saison dernière, qu’est-ce qui vous a manqué pour accéder aux playoffs ?

Nous avions une équipe extrêmement jeune et nos deux seules joueuses All-Stars se sont blessées pendant la saison. Alors quand tu perds tes deux meilleures joueuses c’est très compliqué pour n’importe quelle équipe.

 L’annonce de ta nomination en tant qu’assistant-coach de Minnesota a été faite hier. Peux-tu nous expliquer comment ça s’est passé ?

Comme je l’ai dit précédemment, on était en discussions avec d’autres équipes mais j’ai discuté avec Cheryl (REEVE, la coach des Lynx, ndlr) à ce moment-là. Ensuite, on m’a montré la ville et on m’a présenté aux membres du club mais aussi les infrastructures, ce qui est très important pour être le meilleur, que ce soit en NBA ou en WNBA. J’ai eu la chance aussi de rencontrer des joueurs NBA comme Karl-Anthony TOWNS (pivot des Minnesota Timberwolves, ndlr). J’ai discuté avec Glen TAYLOR, le propriétaire des Lynx et des Timberwolves. C’est un environnement très familier là-bas. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti assez rapidement que j’y étais. J’étais très impressionné et j’ai beaucoup apprécié l’organisation.

 

Chez les Lynx, tu seras en charge du scouting, de la recherche de nouvelles joueuses et du développement individuel. Peux-tu nous expliquer en quoi ça consiste exactement ?

Cela va de soi. Je regarde les matches, les joueuses et je travaillerai avec chacune d’elles individuellement. Le rôle d’un assistant-coach est assez vaste. Nous n’avons pas le même nombre de coaches qu’en NBA par exemple donc nous sommes plus écoutés, c’est une très bonne chose ! Cheryl attend de moi que je grandisse encore davantage en tant que coach. Venant d’elle, ça me fait très plaisir.

 

En quoi ça va changer par rapport à ce que tu faisais à San Antonio ?

Je ne pense pas que mon rôle va changer autant que nos objectifs. Ce que je faisais à San Antonio était basé sur l’enseignement. C’est également ce que je devrai faire à Minnesota, ils ont la culture de la gagne donc je veux juste apporter ma touche personnelle.

 

Tu vas dans une grosse franchise qui a été finaliste 2016 mais surtout 3 fois championne WNBA. Quelles seront, selon toi, les principaux rivaux de Lynx ?

Eh bien je pense que Los Angeles et Phoenix sont les deux premières équipes qui me viennent à l’esprit. Mais c’est très difficile de gagner des matches en WNBA donc il ne faut pas se focaliser sur certaines équipes plus que sur d’autres. Mais bien évidemment, après les finales que Minnesota a disputé l’année dernière, beaucoup de fans vont surveiller de près les rencontres face aux Sparks.

 

 

Comment juges-tu par exemple Washington qui a réalisé un gros coup sur les transferts en faisant signer Elena Delle Donne ?

C’est une très bonne joueuse, une très bonne recrue pour eux !

 

L’effectif de Minnesota est cohérent depuis plusieurs saisons amenant à de bons résultats avec notamment Maya Moore, Seimone Augustus ou encore Sylvia Fowles. Mais, pour l’heure, seule Plenette Pierson est venue s’ajouter à ce roster. Peut-on s’attendre à d’autres mouvements d’ici le début du camp d’entrainement ?

Le fait que Plenette renforce notre équipe est vraiment une très bonne chose pour le groupe !

Même si tu n’y étais pas encore, qu’est-ce qu’il a manqué à Minnesota pour remporter un nouveau titre, d’après toi ?

Je ne peux pas dire, c’est beaucoup trop tôt !

 

Tu n’en fais plus partie mais tu gardes certainement encore un œil sur le BLMA. Que penses-tu de l’équipe cette année ? Comment vois-tu la fin de saison en championnat et en Eurocoupe ?

Oui, bien sûr ! Je suis un Jumper non-officiel (comprenez un supporter non-officiel de Lattes-Montpellier). J’adore leur façon de jouer et le rythme que Vale (Valéry DEMORY, le coach du BLMA, nldr) veut imposer. Elles étaient toutes proches de se qualifier pour les quarts de finale d’Euroligue, ça aurait été génial pour le club. Ce que beaucoup de gens doivent comprendre c’est que les playoffs en Eurocoupe, c’est du même niveau que ceux d’Euroligue. Mardi, il y aura 5 joueuses évoluant en WNBA dans l’équipe qui joue face au BLMA (l’Université Abdullah Gül, ndlr. C’est un sacré challenge mais je crois que les Gazelles peuvent le relever.

 

L’année dernière, tu avais démenti publiquement avoir été contacté pour entrainer Arras. Aimerais-tu un jour coacher en France ou préfères-tu te concentrer à 100% sur ton travail en WNBA ?

Oui, pourquoi pas ? Ce n’était tout simplement pas le bon moment. J’apprécie la France mais je suis content de ce qui m’arrive en ce moment. Je ne fais aucun projet, je veux juste m’améliorer en tant que coach.

 

Hormis Sandrine Gruda (qui a d’ailleurs remporté le titre avec les Sparks l’an dernier), quelles Françaises peuvent prétendre à évoluer en WNBA prochainement ?

Valou (Valériane AYAYI, ndlr) a déjà effectué sa première saison avec les Stars et elle a montré de belles choses. Lors de son premier match à la sortie de l’avion, elle a inscrit 10 points contre une bonne équipe d’Atlanta, elle nous avait aidé à s’imposer. Les Stars ont aussi drafté Diandra (TCHATCHOUANG, ndlr) qui, j’en suis convaincu, a beaucoup de talent, et qui, quand elle reviendra de blessure, pourra aider une équipe WNBA à gagner des matches. Céline (DUMERC, avec Atlanta, ndlr) a fait de belles choses aussi. C’est dommage qu’elle n’y soit pas retournée parce que je suis sûr que beaucoup d’équipes auraient aimé l’avoir comme meneuse. Endy MIYEM pourrait également apporter ses compétences à certaines franchises.

Bien évidemment, je n’oublie pas certaines jeunes joueuses comme Marine JOHANNES, que je suis depuis qu’elle a 17 ans. Elle a un potentiel énorme ! Je penses vraiment qu’en France, il y a des trésors cachés mais étant donné que le championnat se termine tard par rapport à la WNBA, c’est difficile pour que les joueuses aillent après aux Etats-Unis et disputent la pré-saison.

 

Merci beaucoup James pour ta disponibilité et bonne saison à Minnesota !

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