En surclassant Venise en finale, Bourges remporte sa deuxième Eurocoupe !

Un trophée européen de plus pour les Berruyères ! © FIBA

Cette journée du 7 avril 2022 allait faire date quelle qu’en soit l’issue ! Dans un Prado plein à craquer, les Berruyères lançaient les hostilités assez rapidement puisqu’après seulement 18 secondes de jeu, Elin ELDEBRINK (9 points, 5 passes décisives) inscrivait le premier panier de cette finale. Côté vénitien, la réussite manquait légèrement dans les premières minutes, de même que la concentration et ça permettait aux coéquipières de Sarah MICHEL (7 points, 8 rebonds, 17 d’évaluation) de rester sur de bons rails (4-1, 3’). Il faudra attendre un tir longue distance de Debora CARANGELO (3 points 7 rebonds) pour voir les 2 équipes se rendre coup pour coup mais ça n’a pas duré longtemps puisque les protégées d’Olivier LAFARGUE restaient confiantes (10-8, 5’). Attention tout de même à ne pas commettre le moindre écart chez les Tangos (qui étaient pénalisées par les fautes collectives avec 4 au compteur en 6 minutes) car le moindre relâchement se paierait cash. Alix DUCHET (2 points, 2 rebonds) et ses copines le savaient (12-8, 7’). La route allait toutefois être semée d’embuche car Martina BESTAGNO (4 points, 9 rebonds) et Yvonne ANDERSON (12 points, 3 rebonds) permettaient à leur équipe de maintenir la pression sur les Berruyères (14-12, 9’). Mais heureusement, sur une offrande d’Elin ELDEBRINK, Laëtitia GUAPO (10 points, 5 rebonds) inscrivait un panier à 3 points qui donnait 5 longueurs d’avance aux siennes à la fin du premier quart-temps (17-12, 10’).

En revenant aux affaires, les Vénitiennes avaient à cœur de mettre davantage de rythme dans leur jeu pour essayer de revenir à hauteur de Bourges mais au contraire, la force tranquille d’Iliana RUPERT (25 points, 8 rebonds, 30 d’évaluation) permettait à ses troupes de franchir pour la première fois la barre des 10 points d’avance (24-14, 12’). Quand Astou NDOUR (10 points, 5 rebonds) et Yvonne ANDERSON essayaient de souffler sur les braises, Laëtitia GUAPO était là pour raviver la flamme (27-20, 14’). D’ailleurs, quand les Italiennes donnaient l’impression de vouloir sortir la tête de l’eau, Olivier LAFARGUE recadrait ses joueuses sur un temps-mort et son coaching s’avérait payant (29-22, 15’). Malheureusement, les Tangos perdaient quelques instants plus tard Alix DUCHET qui, en recevant un tampon d’Yvonne ANDERSON, sortait sur blessure. A partir de ce moment, chaque possession de balle de la part de l’arrière américano-serbe était accompagnée d’une bronca des supporters berruyers dans une ambiance bouillante. Et ce soutien sans faille donnait des ailes à leurs joueuses préférées (34-24, 17’). A la mi-temps, les Berruyères restaient sur des bases sérieuses puisqu’elles menaient 38-29.

Peu en verve depuis le coup d’envoi, Keisha HAMPTON (5 points, 3 rebonds) ouvrait son compteur en revenant sur le parquet du Prado et permettait à son équipe de renforcer encore davantage la domination tango en ce début de seconde période (40-30, 21’). Sous l’impulsion encore une fois de son ailière US, Bourges maintenant la cadence sur des Vénitiennes, bien privées de Gintare PETRONYTE, qui étaient pourtant agressives défensivement (43-30, 24’). La deuxième américaine de l’armada tango, Kristen MANN (10 points, 4 rebonds), participait également à cet élan de générosité et dans un esprit de conquête, les locales menaient 47-30 à 4 minutes de la fin du troisième quart-temps. Surtout que pour Venise, c’était la panne générale au scoring avec un seul point marqué depuis le début de cet avant-dernier acte, la faute notamment à une défense tango pratiquement imperméable. Le ciel du Cher s’assombrissait encore davantage pour Venise (ou s’éclaircissait pour Bourges, c’est selon) lorsqu’Yvonne ANDERSON commettait une faute antisportive pour que Kristen MANN et ses les Tangos ne corsent encore un peu plus l’addition (49-34, 28’). C’est finalement sur un +17 en faveur de Bourges que s’achevait ce troisième quart (51-34, 30’).

Ca commençait à sentir très bon au Prado ! Surtout lorsque la superstar de la soirée, Iliana RUPERT mettait son équipe au-dessus de la barre des 20 points d’avance (55-34, 32’). Preuve de l’homogénéité du groupe berruyer, c’est une autre jeune joueuse, Pauline ASTIER (6 points, 2 passes décisives), qui mettait le public encore plus en émoi en marquant en lay-up. Sur cette même action et après révision par le corps arbitral, la meneuse tango subissait une faute antisportive et ne tremblait pas sur la ligne des lancers (59-34, 33’). Les Vénitiennes avaient clairement pris un coup derrière la tête et ne trouvaient plus la mire, contrairement à Sarah MICHEL et ses partenaires (65-34, 36’). Les uns se disaient qu’un match de basket peut basculer d’un moment à l’autre, les autres étaient de plus épris d’émotion en voyant l’un des fleurons du basketball féminin s’en aller vers un nouveau titre continental. Qu’importe, il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain, celle de Bourges, qui remportait (74-38) donc la deuxième Eurocoupe de son histoire en étant une nouvelle fois dans son jardin. Et sans surprise, c’est donc Iliana RUPERT qui était désignée MVP de cette finale !