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Bien que chez elles, les Japonaises n’auront pour ambition que de participer aux quarts de finale – Crédit Photo : FIBA

Décidément, les Japonais n’ont pas de chance avec les Jeux Olympiques. On a en effet oublié qu’en 1936, Tokyo avait été choisi par le CIO pour organiser les JO d’été de 1940 mais la seconde guerre mondiale et notamment la guerre sino-japonaise commencée dès 1937 mis fin à ce projet. Certes Tokyo 1964, où la deuxième puissance économique du monde, mit tout ses moyens pour faire oublier cette période difficile, fut un grand succès.  Mais le Tokyo du 3ème millénaire voulait à nouveau recevoir les Jeux et la capitale nipponne fut désigné pour accueillir les jeux de la XXXIIème Olympiade qui devait se dérouler du 24 juillet au 9 août 2020. L’épidémie de COVID menaça l’existence même de ces jeux mais le Premier ministre Shinzo ABE ne voulut pas renoncer même si aujourd’hui tous les Japonais ne sont pas en faveur de leur tenue. Trois mesures furent prises : en mars 2020 leur report à l’année 2021, en mars 2021 la tenue des Jeux sans spectateurs venant de l’étranger et le 8 juillet, des Jeux à huis clos. Mais tout cela ne se limite pas aux spectateurs ; les joueuses devront quasiment vivre dans une bulle et l’on comprit depuis le forfait de Liz CAMBAGE et les déclarations de Diana TAURASI sur la manière dont les joueuses et notamment Brittney GRINER, pouvaient vivre la situation que ces jeux ne seraient pas comme les autres.

Dès lors se posent la question de savoir si les équipes asiatiques n’ont pas la mentalité à mieux supporter cette privation de libertés, ce qui modifierait un peu les pronostics.

Les Japonaises seront donc chez elle dans la Saitama Super Arena. Elles ont des atouts et notamment la scoreuse Saki HAYASHI qui avait été déterminante au TQO d’Ostende (Belgique). Elle sera aidée par Nako MOTOHASHI. Mais cela risque d’être un peu juste dans le secteur intérieur et la performance du trio Moeko NAGOKA, Maki TAKADA et Himawari AKAHO sera scrutée. Il n’est pas dans la culture nippone de recourir à l’étranger pour sauver le pays du soleil levant alors point de Jonquel JONES ou autre mais cela reste un lourd handicap dans le contexte de la réglementation FIBA actuelle. Autre handicap l’absence de la star Ramu TOKASHIKI. Dès lors la performance obtenue à Rio en 2016 atteindre les quarts de finale constitue certainement l’objectif des Japonaises qui n’auront pas l’appui du public (on a pu néanmoins observer que lors de matchs de préparation du Japon, notamment France-Japon chez les Hommes, il y avait du public) . 

La Chine est certainement l’équipe asiatique qui a le plus de chance d’accéder au dernier carré, comme elle y était parvenue à Pékin en 2008. Elle a impressionné lors du TQO de Belgrade en gagnant tous ses matchs et notamment celui contre l’Espagne. Meng LI a été élue MVP du tournoi de Belgrade mais c’est surtout l’intérieure Xu HAN (2m 05, 21 ans) élue, elle, dans le 5 majeur et qui s’est faite une place en WNBA qui constitue le plus grand atout de l’Empire du Milieu d’autant qu’elle sera aidée par l’ailière Ting SHAO. Traditionnellement le secteur intérieur constitue le point faible des équipes asiatiques qui ont inversement une adresse à 3 points redoutable mais dans le cas de la Chine cela ne semble pas le cas avec notamment la jeune Yueru LI (2m, 22 ans) et Mengran SUN (1m 97 28 ans).

Quant au pays du matin calme, autrement dit la Corée, du moins sa partie sud, c’est l’intérieure WNBA Ji Su PARK (1m 92, 22 ans) seule grande de l’équipe qui focalise l’attention. La Corée du Sud a quelques références olympiques, un peu oubliées et notamment une médaille d’argent à Los Angeles en 1984 et surtout une quatrième place en 2000 à Sydney après avoir battu en quarts de finale la France de Sandra LE DREAN mais après 2008 à Pékin plus aucune autre participation. Certes l’équipe sera au complet avec notamment l’expérimentée Hyejin PARK (1m 78, 30 ans) qui a terminé meilleure marqueuse et passeuse au TQO de Belgrade. Les Coréennes espèrent également pouvoir compter sur le talent de Jyhyun PARK, née en 2000, qui avait participé il y a trois ans à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018 en Espagne alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Malheureusement cette participation s’est terminée par trois défaites en phase de groupe. Bref tout cela parait un peu juste.

Demain en J-2, nous examinerons les chances européennes et il y a beaucoup à dire, donc à demain.

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