Avec de faibles moyens Marina MALJKOVIC maintient la Serbie sur sa lancée des dernières années © FIBA
Résultats du 13 février 2022
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Australie |
Rép. de Corée |
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Serbie |
Brésil |
Classement final du Tournoi A de Belgrade
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1- |
Serbie |
3m |
6 pts |
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2- |
Australie |
3m |
5 pts |
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3- |
R.Corée |
3m |
4 pts |
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4- |
Brésil |
3m |
3 pts |
Cette 3ème journée du Tournoi A de Belgrade pour la qualification à la Coupe du Monde 2022 présentait-elle un intérêt ? D’un point de vue purement comptable, la réponse est non puisque le verdict est tombé dès samedi : Serbie, Australie, République de Corée qualifiées, Brésil éliminé.
Mais en cette période si difficile, il était important pour les coachs d’accumuler les matchs pour savoir où en était leur équipe avant la date fatidique du 21 Septembre 2022 à Sydney et de prendre les mesures nécessaires pour pallier les insuffisances ou accroitre les points forts à la fois dans la sélection des joueuses et la tactique adoptée pour l’effectif choisi. Et cela d’autant plus que ce tournoi A offrait des matchs disputés entre des équipes appartenant à 4 continents.
Le premier match opposait l’Australie à la République de Corée. Pour Sandi BRONDELLO, il ne fallait pas une seconde défaite des Opals après celle subie contre la Serbie la veille. La démonstration avait été faite que sans Liz CAMBAGE, l’Australie aurait du mal à être en finale de sa Coupe du monde contre les Etats Unis. Elle n’avait pas trouvé de remplaçante donc il fallait la faire revenir. Seule satisfaction pour la native du Queensland qui coachera cet été le New York Liberty : Samantha WHITCOMB. La Californienne, naturalisée Australienne en février 2018, profitant de la blessure de Leilani MITCHELL, elle aussi Américano-australienne, était à la dernière Coupe du Monde aux Canaries en 2018. Le même scénario venait de se reproduire et la performance de Samantha WHITCOMB à ce tournoi est tout à fait rassurante pour l’Australie et devrait encourager Sandi BRONDELLO à la confirmer pour Sydney d’autant qu’elle a signé le 10 février 2021 au Liberty de New York.
Pour l’entraineur coréen Sunmin JUNG, une qualification pour Sydney en 2022 même par la plus petite des marges doit suffire à son bonheur et ce match contre l’Australie constitue un plus. La performance de sa joueuse Ji Su PARK, auteure d’un triple double contre le Brésil la veille, a remis la Corée sur la carte du monde du basket. En effet on a un peu oublié que le pays du Matin calme était en finale des Jeux Olympiques à Los Angeles en 1984 et en finale de la Coupe du Monde en 1979 chez elle. On a surtout oublié que le 27 septembre 2000 précisément à Sydney aux Jeux Olympiques, la Corée éliminait en quarts de finale 68-59 l’équipe de France de Sandra LE DREAN. Aujourd’hui la Corée est un peu éclipsée dans la hiérarchie asiatique par la Chine et plus récemment le Japon.
Sous l’impulsion de Cayla GEORGE (15 points, 8 rebonds), les Australiennes ont déjà 10 points d’avance après 4’ de jeu (14-4) puis 15 (22-7) après 7’. Elles dominent le rebond et l’adresse légendaire coréenne n’est pas là en ce début d’après-midi à Belgrade (1/7 à 3 points après 8’ de jeu). Les partenaires de Samantha WHITCOMB (12 points, à 3/5 à 3 points) remportent le 1er quart-temps 25-10 et aussitôt, débute le 2ème par un 3 points de Tess MADGEN (seul panier de la partie). Après 12’ de jeu l’écart est déjà de 20 points 33-13. Les 30 points d’écart sont obtenus à 3’ de la mi-temps qui est atteinte sur le score de 51-20. On a l’impression que les Coréennes sont déjà rentrées à Séoul avec une évaluation collective pour cette 1ère période de 7. Notons toutefois que la star d’hier Ji Su PARK qui est sur la feuille de match n’est pas entrée sur le parquet de toute la partie.
Les Australiennes, qui ont vu que les Coréennes ne suivaient pas, lèvent le pied lors du 3ème quart-temps et l’intensité du match, plié depuis longtemps, faiblit. A 10’ de la fin le tableau d’affichage indique Australie 65 – Corée 41 ; les Asiatiques ont donc gagné le 3ème quart-temps 21-14 grâce à An JIN (18 points à 8/9 aux lancers francs) et Yebin YOON (9 points à 3/6 à 3 points). Il en sera de même du dernier quart-temps remporté par les Coréennes 20-14. Au final, les Australiennes qui n’ont joué qu’une mi-temps disposent des Coréennes 79-61.
Le match de la soirée opposait l’équipe locale de Serbie au grand Brésil. Ce tournoi est le triomphe de la Franco-serbe Marina MALJKOVIC et ce n’était pas gagné. Bien sûr la détermination, la combattivité, l’agressivité des joueuses serbes sont bien connues dès qu’elles portent le maillot frappé des 4C (S en cyrillique) que certains interprètent comme les initiales de la phrase serbe « Samo sloga Srbina spasava » (Seule l’union sauve les Serbes). Mais comme le dit la coach Serbe : « La Serbie est un petit pays qui n’a pas de moyens et pas de championnat national ». Alors elle était attendue au tournant après les départs de ses stars qui avaient porté la Serbie depuis 2015 sur le toit de l’Europe. Bien sûr ce n’était qu’un partiel et l’examen de passage sera permanent et à chaque fois elle sera sur le fil du rasoir car en basket la notion d’indice de performance (ratio résultats/moyens) n’existe pas. Parmi les deux succès de ce tournoi, l’on retiendra les noms d’Yvonne ANDERSON et Jovana NOGIC.
Pour José NETO, c’est évidemment un échec qui fait d’autant plus mal qu’il arrive presque jour pour jour 2 ans après celui de Bourges qui avait éliminé les Auriverde des Jeux Olympiques de Tokyo. Il n’est pas passé si loin que cela notamment contre la Corée et il a des circonstances atténuantes avec les absences, mais enfin il faut d’urgence faire monter la nouvelle génération sur le thème « Ordem e Progresso » version Auguste Comte. Alors il lui faudra continuer de faire progresser ses jeunes : Kamilla SILVA, Stephanie SOARES…
C’est précisément Stephanie SOARES (6 points) qui ouvre la marque pour le Brésil mais Aleksandra CRVENDAKIC (8 points) et Tina KRAJISNIK (15 points, 6 rebonds) répliquent assez vite de telle sorte qu’après 4’ de jeu les Serbes mènent 10-6. Jovana NOGIC (6 points), la dernière trouvaille de Marina MALJKOVIC y va d’un 3 points qui permet à la Serbie de mener 17-10 après 7’30 de jeu. La coach serbe pense à l’avenir et fait rentrer avant la fin du 1er quart-temps 2 joueuses moins connues : Ivana RACA et Kristina TOPUZOVIC mais les Brésiliennes réagissent par Taina PEIXAO (14 points) et Mariane DE CARVALHO et n’ont qu’un petit point de retard à la fin du 1er quart-temps 17-16.
Lors du 2ème quart-temps Yvonne ANDERSON et Sasa CADO (10 points) alimentent la marque pour les protégées de Marina MALJKOVIC mais celles-ci ne parviennent pas à totalement décrocher les Brésiliennes et la mi-temps est atteinte sur le score de 39-33.
Dès le début de la seconde période les coéquipières d’Erika DE SOUZA (5 points) refont leur retard et n’ont plus qu’un petit point de retard 45-46 après 5’. La domination des auriverde au rebond compense leur déficit à 3 points mais les Serbes reprennent une petite marge grâce à leur meneuse naturalisée Yvonne ANDERSON 50-45 puis 53-47 à 3’ de la fin du 3ème quart-temps atteint cependant sur une égalité 57-57. L’équipe brésilienne bien emmenée par la jeune Kamilla SILVA (17 points, 13 rebonds) donne des regrets à son entraineur sur les matchs précédents mais promet un dernier quart-temps plein de suspense d’autant que le Brésil passe devant dès le début du dernier quart-temps sur un 3 points de Mariane DE CARVALHO (18 points) 62-59 à 8’ de la fin. Au money time rien n’est joué, le score est de 70-68 pour les Championnes d’Europe. Le public retient sa respiration mais Yvonne ANDERSON (25 points, 6 passes décisives) est inarrêtable et la Serbie l’emporte 76-70. Le Brésil quitte la compétition sans avoir démérité mais s’est incliné 3 fois. A l’inverse la Serbie a remporté ses 3 matchs.
