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Régis RACINE : « Un arrêt de notre collaboration à effet immédiat »

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Régis RACINE ne décolère pas © Monaco Basket Association

 

Arrivé sur le Rocher l’été dernier pour succéder à Alexandra TCHANGOUE, Régis RACINE vient de vivre des moments très compliqués au sein du Monaco Basket Association. Le technicien natif de Paris, passé également par Limoges et Ste Savine, a accepté de s’exprimer sur notre site. Nous l’en remercions chaleureusement.

 

Régis, la saison de Monaco en Ligue 2 se passe plutôt bien sportivement, peut-on dire que tu n’en tires que du positif ?

Au niveau comptable pour un promu, nous pourrions la définir (en date du 20/02) de résultats extraordinaires avec une 4èmè place, un quart de coupe de France (élimination de Charnay, Toulouse et Charleville-Mézières).

Cette partie de saison doit être extrêmement positive… normalement aux yeux de tous !

Pour répondre à la simple question, je suis furieux et j’en tire beaucoup de déception humainement, cet aspect est prioritaire pour moi (business et entente sportive doivent faire bon ménage) donc NON !

 

Malgré tout, tu as pris une décision quant à ton avenir, peux-tu nous en dire davantage ?

Sans langue de bois, c’est une décision inappropriée au vu de nos résultats du jour, nous étions voués aux bas-fonds de notre championnat mais la vérité du travail et terrain a jugé de notre capacité à tenir notre rang.

Pour ma part, c’est un arrêt de notre collaboration à effet immédiat.

Lorsque l’on signe et s’engage dans un projet, l’ambition, la direction et le projet ainsi que le soutien des actrices et dirigeants doivent être totaux.

La direction des objectifs doit être harmonieuse, un soutien total avec le coach et l’assistant.

Si cela fonctionne, tu fonces et fait un bilan en fin d’exercice. En attendant, tu savoures et mets tout en œuvre pour ta collaboration naissante.

Finalement, le temps du naturel individualiste a fait son œuvre.

Je ne cautionne pas les divisions dans un sport collectif, ce n’est pas mon ADN ni éthique de travail et collaboration.

Des fenêtres de tir ont été mises en place.

J’ai un vécu à l’ancienne, un état d’esprit à l’ancienne, tu donnes…tu reçois !

Les temps de jeu par procuration, les discussions superficielles ne représentent pas mes valeurs.

« J’ai clairement perdu mon temps et donné de ma personne dans le vide. »

 

Dans quel état d’esprit es-tu au moment de quitter un club au sein duquel tu officiais depuis un peu plus d’une demi-saison ?

Je suis en harmonie avec moi-même, mon boulot et l’objectif du club, le maintien avant tout !

Je peux vous dire que j’ai très très bien fait mon travail (je tire la couverture sur ma propre capacité d’adaptation…). Malgré mon expérience, je reste encore abasourdi par cette limite de collaboration, je vois cela plutôt comme de l’irrespect et de la trahison dissimulée.

Un mélange de BD et de fonctionnement de super héros « Les daltons en puissance » : à la fin les méchant(es) se font pincer.

Je suis furieux car il est impensable d’être lâché par son organisation, par certaines joueuses qui mises sur un futur en bikini au lieu de vivre des moments de partage collectif.

Beaucoup souhaitent vivre ces moments ou commencer leur carrière dans ce type de condition et d’opportunité.

Cet esprit n’a rien à faire à ce niveau de compétition et dans le basket de haut niveau.

Si l’on ne peut pas, faites place ! D’autres monteront dans le train et les autres resteront sur le quai !

J’ai appris les vraies valeurs durant ma carrière, je ne suis pas assez calé sur les entourloupes.

« Ce n’est pas mon ADN ».

J’aime le partage des connaissances…et je continue à apprendre !

 

As-tu un message à faire passer, notamment au public de l’Annonciade ?

Je suis très content d’avoir pu donner et faire perdurer de la joie aux gens, la grosse saison de l’année dernière est à rappeler car c’était pour moi et le club un beau tremplin de réussite et de professionnalisme de la part de mes prédécesseurs, le public a été gâté de notre travail durant tant d’années.

Echange, communion, émotion, peur et bonne humeur nous suffisent en tant que coach(s), l’Annonciade a été surprise par nos remise en question quotidienne, nos stratégies, nos incertitudes et finalement applaudie par nos victoires sorties de nulle part…mais simplement de nos tripes.

Je ne peux que dire : continuer à savourer les « vrais valeurs du basket ».

 

Même si c’est encore assez frais, as-tu déjà des projets à court ou moyen terme ?

J’ai toujours le même rituel depuis de nombreuses années, m’impliquer dans notre organisation sportive avec mes garçons (Anthony/Alexis/Warren), nos réflexions se mutualisent à cette période, décisions, objectifs… Finalement, une routine du haut niveau qui me rappelle que je suis très heureux de parler le même langage. Bien sûr, savourer nos regroupements familiaux car ils sont rares (tout le monde joue le week-end).

Le moyen terme sera de l’observation de mes collègues et équipes de différentes division(s), masculin/féminin, pour me permettre de me cultiver encore et encore…puis un retour aux affaires !

5 commentaires

  1. Bien analysé Régis et bravo pour ton état d ame et ton sérieux et professionnalisme et bien entendu toujours défendre tes valeurs en espérant te voir très vite sur les terrains ! Les limougeauds ne t oublient pas!

  2. Dans la vie, y’a des hauts, y’a des bas… et des gens qui marcheront toujours droit et la tête haute !

  3. Déclaration incompréhensible !!! C’est trop facile Monsieur Racine de taper sur sa direction et faire l’autruche…
    Comment expliquez-vous votre façon de faire jouer à perte votre équipe alors qu’une demi-finale de Coupe de France vous tend les bras ??
    Je vous souhaite de rebondir dans un club qui saura s’adapter à vos surprenantes méthodes.
    Bonne continuation !

  4. Quelles belles valeurs que les vôtres cher Monsieur. Félicitations pour votre « non langue de bois ».
    Très beau message qui servira à d’autres …. Je le souhaite. Profitez de votre famille et bonne continuation.

  5. Très beau discours Mr Racine ! Malheureusement ce ne sont que de belles phrases. J’étais dans le public de l’Annonciade le soir du match contre Calais. Ça fait 50 ans que je fréquente les salles de basket de la région PACA. Je n’ai jamais vu un coach, digne de ce nom, refuser de serrer la main des arbitres et de l’équipe adverse alors que votre équipe venait de gagner . Notre sport n’a pas besoin de personnage comme vous. Je ne suis pas spécialement un supporter de monaco, mais je comprend que certaines personnes on pris votre attitude pour un manque de respect. Bonne chance pour la suite mais loin de notre belle région.

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