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L’équipe de la Lituanie se qualifie pour sa première finale de son histoire © FIBA

 

Ce samedi 9 août 2025 était synonyme d’avant dernière journée de compétition pour l’Eurobasket U20 2025 qui se dispute actuellement au Portugal. Alors que la France joue sa survie dans la Division A (liste de pays qui jouent le titre chaque année), nous avons le carré final qui a également eu lieu. Vous trouverez les enseignements de cette journée ci-dessous :

Pour rappel, nous sommes ouverts à accueillir de nouvelles personnes au sein de notre rédaction qui se fait sous forme de bénévolat. Merci de nous communiquer votre intérêt par le moyen qui vous convient le mieux (commentaire, réseau social, message privé).

 

 

Matchs de classement :

 

Pour les places de 13 à 16 :

 

Rép. Tchèque France 69-94
Portugal Pays-Bas 58-49

 

Après avoir gagné les deux dernières éditions de l’Eurobasket U20, les Bleuettes avaient pour mission de remporter son face-à-face afin de rester en vie sur le prochain tournoi prévu en 2026. Avec la relégation en ligne de mire en cas de nouvelle défaite, le groupe coaché par Emmanuel BODY a bien réagi en s’offrant un large succès qui avait été acquis en partie lors d’une 1ère mi-temps maîtrisée. Après 8 minutes de jeu équilibrées (14-15), la France a commencé à prendre des possessions d’avance avec un panier de Clara CAUSEUR (9 points, 5 passes) donnant un +7 (14-21). Le début de 2ème quart-temps a été bénéfique pour le camp tricolore, car un 9-2 obligeait le coach adverse à faire des ajustements (18-30). L’avantage dans la raquette était clairement en faveur des coéquipières d’Elodie LUTBERT (11 points, 7 rebonds) sur cette rencontre avec 58 points inscrits dans la peinture. A la mi-temps, les Tchèques et Mariana PRIBYLOVA (22 points) avaient clairement un déficit qui se traduisait par 19 points à rattraper (30-49). Après la pause, la France a bien maintenu la pression en conservant une belle avance. La République Tchèque a eu plus de réussite longue distance sur le 3ème quart-temps et cela a permis aux partenaires d’Anna KYTLIKOVA (15 points, 6 rebonds) de remporter cette période, de 4 points (25-21). Les 15 points d’avance en faveur des Bleuettes au lancement du 4ème quart-temps (55-70) ont été largement suffisant, de plus, Lou BOBST (18 points, 5 passes) et ses coéquipières ont clairement montré leur supériorité afin de creuser davantage l’écart. Avec ce succès réconfortant, les Bleuettes joueront un dernier match décisif demain afin de sécuriser une 13ème place dans ce tournoi, synonyme de maintien dans la Division A citée en introduction d’article.

Et ce match se jouera contre le Portugal, qui est venu à bout d’une valeureuse équipe des Pays-Bas. La tension est palpable dans le premier quart-temps, les deux équipes sont tendues. Le score évolue peu, les défenses sont aussi bien en place et après 10 minutes de jeu les deux équipes sont dos à dos 15 partout. Mais l’équipe coachée par José ARAUJO va passer la vitesse supérieure et son duo Vitoria DIAS (14 points, 6 rebonds) Leonor PEIXINHO (17 points, 8 rebonds) va se mettre en évidence. La défense portugaise sort les barbelés (6 points encaissés en 10 minutes) et l’écart se fait (18-6, plus 12 à la pause 33-21). Dans un match où les défenses prennent le pas, cet écart va être rédhibitoire malgré les tentatives de Mia-Elle LIEVERST (15 points), seule joueuse à dépasser la barre des 10 points marqués pour son équipe. Le Portugal repousse toutes les tentatives de rapprochement et s’impose 58-49 et affrontera la France pour le dernier match.

 

Pour les places de 9 à 12 :

 

Allemagne Lettonie 59-54
Pologne Slovénie 83-73

 

Ayant connu des bonnes prestations lors du dernier match de classement, l’Allemagne et la Lettonie se sont retrouvés pour viser au mieux la 9ème place du tournoi. Dans un match, où les « shooteuses » n’étaient clairement pas à la fête (moins de 10 % de réussite derrière la ligne à 3 points pour les deux pays), il a fallu aller chercher les points dans la peinture. Les Allemandes pouvaient compter sur le double-double de Marianna BYVATOV (12 points, 14 rebonds, 6 passes) pour contribuer à prendre les devants après le 1er quart-temps (15-10). Nous retrouvions ce mince avantage à la pause, car la Lettonie ne parvenait pas à enflammer la rencontre en attaque (29-24). Evelina OTTO (14 points, 14 rebonds), pour la Lettonie, réalisait un nouveau match costaud du point de vue individuelle. Après 30 minutes de jeu, il n’y avait plus que deux points d’écart entre les deux pays (44-42). Kaspar MAJENIEKS voyait ses joueuses prendre l’avantage en début de 4ème quart-temps (44-46), mais cela n’allait pas être conservé longtemps. Une série de 12-0 infligée par l’Allemagne allait mettre à mal les intentions lettones (56-46). Durant la fin de match, la Lettonie a connu trop de déchets aux tirs, puis a commis trop de « turnovers » (20 au global). 

Ce match Pologne-Slovénie fut offensif et rythmé. La Slovénie rentre directement dans le match et trouve la mire à de nombreuses reprises. La Pologne de coach Michal SNOCHOWSKI est à la peine, en retard sur chaque action défensive et l’adresse slovène fait mal. Si rien ne change, on ne voit pas comment la Pologne peut remporter ce match (19-26 après 10 minutes). L’intervalle va faire un bien fou à Natalia RUTKOWSKA (19 points, 7 rebonds), qui va réveiller son équipe et lui donner confiance. La Slovénie semble déstabilisée par ce changement et peine à son tour à trouver les solutions. Chaque équipe a eu son quart-temps et à la pause le score est de parité, 41 partout. On se demande qui va avoir le dessus dans le troisième quart-temps et la réponse va être assez rapide, la Pologne n’ayant pas décidé de s’arrêter en si bon chemin. Domnika ULLMANN (16 points) n’est pas en reste et comme la défense est intense (12 points encaissés en 10 minutes), l’écart est fait (64-53). Mais comme ce match est fait sur les bases de séries, la Slovénie d’Ajsa SIVKA (18 points) et de Kim ZIBERT (16 points) va tout tenter pour revenir. Malheureusement pour elles, cela restera insuffisant et la Pologne s’offre le droit de jouer le match pour la 9ᵉ place.

 

Pour les places de 5 à 8:

 

Belgique Islande 90-75
Turquie Israël 78-80

 

La Belgique n’a pas laissé place au suspense face à l’Islande. Dès le début de match, les coéquipières de Kyra BRUYNDONCX ont pris les voiles (12-0) et le scénario a continué dans ce sens, car après 10 minutes il y avait déjà un +16 acquis (29-13). Toujours en rythme offensivement, la Belgique n’a pas baissé son intensité sur le 2ème quart-temps et l’écart avait gonflé à +20 (53-33). Au retour des vestiaires, les partenaires de Kolbrun ARMANNSDOTTIR (21 points, 4 rebonds) étaient toujours un ton en-dessous de leurs adversaires et le constat était de voir l’écart s’agrandir atteignant +33 vers la fin du 3ème quart-temps (75-42). Le jeu collectif belge était au diapason et les 32 passes décisives distribuées en ont été la preuve. Les 10 dernières minutes du temps réglementaire ont vu les Belges relâcher la pression et l’Islande a pu réduire l’addition finale.

Dans un match en accordéon où il y a eu au total 9 fois un changement de leader, Israel a fini par remporter son bras de fer face à la Turquie. Gal RAVIV (2 rebonds, 3 passes) a été une nouvelle fois la lumière la plus vive du côté des Israéliennes avec 19 points marqués. Les Turques avaient été les premières à atteindre la barre des 10 points marqués (10-4), mais les deux nations étaient dos à dos à la fin du 1er quart-temps (19-19). Sur les 10 minutes suivantes, la Turquie a réussi à surmonter un déficit de 8 points (21-29), avant que sur la fin du 2eme quart-temps, Ece ERGINAY (6 points, 3 rebonds) ne réalise une action à 4 points pour donner un +7 à son pays (40-33). Cela allait vite être effacé par Israël au retour des vestiaires, en effet un 9-0 donnait le ton du 3eme quart-temps (40-42). L’attaque des coéquipières d’Ayala OREN (12 points, 6 passes) était en furie et le 5 sur 6 réalisé derrière la ligne à 3 points en a été une des preuves. Ayant basculé en tête, l’Israel avait toujours l’avantage à 5 minutes du terme (66-68). Le « money-time » a fait rage, mais les Turques et Elif ISTANBULLUOGLU (20 points, 16 rebonds) n’ont pas réussi à couper les attaques rapides de leurs adversaires pour arracher un résultat en fin de match.

 

Demi-finales :

 

Suède Lituanie 78-80
Espagne Italie 73-67

Pour cette première demi-finale (innatendue), le suspense aura été de mise. Les deux équipes ne semblent pas perturbées par l’enjeu. Coach Sirwan HASO donne de la voix pour la Suède et Tilda TRYGGER se fait son relai sur le terrain (13 points). Les deux équipes sont très proches et ne se quittent pas (19-21). Daniele PAUNKSNYTE (21 points, 9 rebonds) intensifie son jeu et commence à s’imposer des deux côtés du terrain. La défense lituanienne suit son exemple et laisse peu d’espace aux Suédoises qui semblent plus à la peine. La pause arrive à point nommé pour reposer les organismes et permettre aux staffs d’adapter les choix (33-35).  La reprise ne va pas apporter de grand changement, on sent que le match basculera sur un détail tant les deux équipes sont d’un niveau équivalent. Le match est agréable et intense, et après 30 minutes un seul petit point sépare les deux équipes (55-56). Le début du 4ᵉ quart-temps ne change en rien la physionomie du match et Lourdes Da Silva COSTA (18 points, 8 rebonds) continue sa grande partition. Sintija AUKSTIKALNYTE (17 points, 7 rebonds) met les deux équipes à égalité à 5 minutes de la fin. La tension monte, chaque possession prend une importance capitale. Une petite série de 6 points impulsée par Viktorija MATULEVICIUS (14 points) va permettre à la Lituanie de prendre un petit matelas à 3 minutes 30 de la fin (74-80). Les mains tremblent, l’adresse s’en va et personne ne marque durant 1 minute 30. Il faut une solide Hanna JOLINDER pour ramener son équipe à 4 points. La Lituanie ne marque plus et seulement deux points d’écart séparent les deux équipes à l’entrée de la dernière minute (78-80). Balle suédoise à 4 secondes de la fin et Lourdes Da Silva COSTA se retrouve sur la ligne des lancers-francs pour obtenir la prolongation. Le premier est raté ! Le second aussi pour espérer jouer le rebond offensif, mais Sintija AUKSTIKALNYTE se charge de le sécuriser et d’envoyer son équipe en finale de l’Euro ! Le collectif lituanien aura fait la différence avec 5 joueuses à plus de 10 points et devra être au même niveau pour espérer décrocher le titre suprême.

Pour cette demi-finale, on s’attendait à voir si l’Italie avait réellement les moyens d’inquiéter les Espagnoles. Et le premier quart-temps ne va pas rassurer les supporters italiens à ce sujet, la pression espagnole est, comme à son habitude, intense et précise, ce qui lui permet de dérouler son jeu et de scorer régulièrement. L’équipe d’Isaac FERNANDEZ a très bien préparé son sujet et semble bien partie pour se qualifier facilement (25-13) après 10 minutes. Coach Giuseppe PIAZZA va réveiller son équipe lors de l’intervalle et procéder à des changements. Carlotta ZANARDI (15 points) trouve de l’adresse et ses coéquipières prennent mieux soin du ballon. La confiance revient dans les rangs italiens et le jeu s’équilibre. L’écart à la pause (43-33) laisse encore de l’espoir. Au retour des vestiaires, Gina GARCIA continue son festival (20 points) et guide les siennes dans un rythme qui se rapproche de ce qu’affectionne son équipe. Le jeu reste équilibré mais les détails sont ibériques et cela suffit à remporter le troisième quart-temps (17-13). Marina MATA (13 points) se montre aussi et à 4 min 30 de la fin de la rencontre l’écart est encore de 8 points (64-52). Christina OSAZUWA tente des choses (10 points, 7 rebonds) mais rien n’y fait, le débours est encore de 9 points et 2 minutes à jouer. C’est alors qu’au jeu des fautes et d’une pression inversée Carlotta ZANARDI ramène les siennes à 4 points à 30 secondes de la fin. Le bracage italien est tout proche. L’Espagne perd la balle sur la possession suivante, l’Italie rate plusieurs tentatives de tirs mais prend plusieurs rebonds offensifs qu’elle ne convertit pas. La chance est passée et ne reviendra pas, cette fois-ci Gina GARCIA et Marina MATA ne rateront pas l’occasion de plier le match et de s’offrir une place en finale. Une de plus pour la formation espagnole cette année.

 

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