
Manon SINICO et La Roche terminent par un succès sur Graffenstaden © Ouest France
Résultats de la Journée 22 du 2 Avril 2016
| Dunkerque | INSEP | 64-60 |
| La Roche | Graffenstaden | 76-67 |
| Montbrison | Charnay | 67-57 |
| Tarbes | Limoges | 76-62 |
| Reims | Landerneau | 67-59 |
| Chartres | Aulnoye | 59-63 |
Classement
| 1. | Tarbes | 41Pts | 22m |
| 2. | La Roche | 40Pts | 22m |
| 3. | Aulnoye | 38Pts | 22m |
| 4. | Landerneau | 34Pts | 22m |
| 5. | Reims | 33Pts | 22m |
| 6. | Limoges | 32Pts | 22m |
| 7. | Graffenstaden | 32Pts | 22m |
| 8. | Chartres | 32Pts | 22m |
| 9. | Dunkerque | 31Pts | 22m |
| 10. | Montbrison | 30Pts | 22m |
| 11. | Charnay | 28Pts | 22m |
| 12. | INSEP | 23Pts | 22m |
Si les positions étaient figées en haut de la hiérarchie, l’affaire de la pénalité Tarbaise imposait aux filles de François GOMEZ de l’emporter, pour leur dernier match, si elles voulaient accueillir le Final Four : mission accomplie pour les Pyrénéennes, face à Limoges (76-62).
Cela n’empêchera pas, malgré tout, les Limougeaudes de rejoindre les Play Offs car, si Reims s’impose face à Landerneau (67-59), Graffenstaden et Chartres s’inclinent respectivement à La Roche (67-76) et face à Aulnoye (59-63), ce qui classe Reims 5éme seul, et Limoges 6éme au pointaverage particulier.
En bas de tableau, si Montbrison l’emporte, comme elle le devait, face à Charnay (67-57), Dunkerque remporte également la mise, de justesse, face à l’INSEP (64-60), et sauve sa tête en Ligue 2 aux dépends de Montbrison, si on établi le classement en tenant compte des décisions, en attente de confirmation, sur l’affaire Tarbes – Dunkerque.
Néanmoins, il y a une solution qui arrangerait tout le monde, qui pourrait éviter les conflits inutiles, et qui pourrait être prise rapidement : souvenez-vous ce que nous disions en début de saison. Avec les trois relègations en LFB, compensées par une seule accession en LFB pour ramener celle-ci à 12, mais aussi les deux relégations de Ligue 2 vers NF1, compensées par une seule accession en Ligue 2, nous nous retrouverions avec une Ligue 2 bancale, à 13 clubs.
La solution toute simple : on maintient à la fois Dunkerque et Montbrison en Ligue 2, et on a une Ligue 2 à 14 équipes.
Nos dirigeants auront-ils un mode de fonctionnement aussi simple ? Nous verrons bien, mais une décision rapide s’impose, afin de ne pas revivre un énième feuilleton de l’été.
En attendant, place aux Play Offs, avec Aulnoye – Limoges et Landerneau – Reims le week end prochain, avant le Final Four à Tarbes, les 16 et 17 Avril !! Let’s go !!

Pourquoi le B.C.M.F. doit évoluer en Ligue 2 la saison prochaine ?
I – Un maintien sportivement acquis
Au
terme de la saison régulière, les basketteuses de Montbrison ont
terminé 9es, à la première place non relégable, en toute logique
sportive puisqu’elles ont battu deux fois le Centre Fédéral (12e),
Charnay (11e) et Dunkerque (10e) et se sont imposé à domicile face à
Chartres (8e) et la SIG (7e).
Aucune des formations
qu’elles précèdent n’a gagné contre les Foréziennes. Accessoirement, ces
dernières ont perdu sept fois de moins de dix points, de 5 seulement
face à Tarbes le leader quasi invaincu (une seule défaite chez le 2e
lors de la 1ère journée)/
II – Un promu lourdement handicapé
Montbrison a dû surmonter sportivement quatre obstacles majeurs :
1)
Devoir, comme tout promu, se mettre en règle avec le nombre de jeunes
joueuses dans l’effectif et d’y consacrer 4 mutations sur 5, compte tenu
que le club était encore en NF3 au printemps 2013. A noter que la
saison prochaine, le nombre de mutations ne sera pas limité.
2)
D’avoir été exceptionnellement la seule équipe promue, de fait la seule
du championnat à devoir réserver l’essentiel de ses mutations à des
jeunes… en accédant en catégorie supérieure.
3)
D’évoluer dans un championnat nouvellement réduit de 14 à 12 équipes…
tout en maintenant deux descentes comme avant. Ce qui augmente les
chances de ne pas se maintenir.
4) Devoir suppléer en
janvier les blessures pour la fin de saison de deux joueuses majeures :
Marjanovic (7e marqueuse de LF2, 4e rebondeuse, 5e évaluation) et Lucie
Carlier (10e marqueuse).
Sportivement,
structurellement, administrativement et financièrement, le B.C.M.F. a
été contraint de travailler durement, dans un contexte de crise
économique que tout le monde connaît, en mobilisant ses partenaires
publics et privés ainsi que ses bénévoles, pour remplir toutes les
conditions lui permettant de passer en un temps record – aucun club
n’ayant jamais remporté trois titres synonymes d’autant d’accessions en
seulement trois ans – de la NF3 (juin 2013) à la Ligue 2 (septembre
2015).
Il convient d’observer par ailleurs que le
basket est un sport majeur à Montbrison et qu’un public important
soutient son équipe et assiste aux rencontres.
III – Au nom de la morale sportive
Les
règlements ont pour objectif de fixer des règles qui garantissent la
morale sportive. Toute équipe qui ne respecte pas les règles est
sanctionnée, qu’il y ait simple erreur ou a fortiori intentionnalité. Le
préjudice subi par son adversaire doit être réparé afin que le
championnat ne soit pas faussé par les agissements contraires au
règlement concerné, sportif en l’occurrence.
Dans le cas présent, que constate-t-on ?
1)
Que l’équipe fautive n’est pas pénalisée. La sanction de deux points
avant la dernière journée, alors que Tarbes, leader, en comptait trois
d’avance sur son poursuivant, n’a pas eu le moindre effet. Son ultime
adversaire Limoges, battu à l’aller, n’avait que peu de chance de créer
un exploit sur les bords de l’Adour. Il n’a évidemment pas eu lieu, les
Tarbaises étant invaincues depuis la… première journée à Roche Vendée
(2e).
2) Que la réparation ordonnée par la commission
d’Appel est bien supérieure au préjudice subi. Y en a-t-il d’ailleurs
véritablement un. Dans les faits, il s’agit de deux très jeunes
Tarbaises, vouées au banc, qui sont entrée en jeu pour n’évoluer que
quelques minutes dans un match que le TGB dominait outrageusement (score
de +41). Sportivement, jamais son adversaire Dunkerque n’aurait gagné
ce match. L’application stricte du règlement aurait ainsi pour effet de
fausser sportivement le classement et donc l’issue du championnat.
3) Que la seule équipe pénalisée par la fédération (Montbrison), lourdement de surcroît, n’a rien à voir avec celle qui a fauté.
Dura lex, sed lex ?
L’argument,
forcément évoqué par certains – au nom d’un principe souvent mis en
avant pour éviter toute discussion -, est contestable car la fédération
est responsable de l’organisation de ses compétitions mais aussi de
l’éthique de son sport et de la morale sportive.
Affirmer
que « dure est la loi mais c’est la loi » n’est pas une réalité. Ainsi
en droit, le procureur de la République agissant au nom de la
collectivité et constatant une infraction, a l’opportunité des
poursuites. Il peut en effet, s’il estime cette solution opportune,
engager les poursuites lorsque l’infraction est établie.
Plusieurs possibilités s’offrent à lui :
1)
Il peut classer l’affaire sans suite, notamment quand l’auteur de
l’infraction n’est pas identifié ou est irresponsable (démence).
2)
Préalablement à sa décision de déclencher l’action publique, il peut
mettre en œuvre des mesures alternatives aux poursuites : rappel à la
loi, composition pénale, mesure de réparation des dommages ou médiation
pénale entre l’auteur des faits et la victime, orientation de l’auteur
de s faits vers une structure sanitaire, sociale ou professionnelle…
On le voit, l’application stricte des peines n’est pas systématique, loin s’en faut.
A fortiori, constatant :
– que la sanction prise n’a aucune conséquence sur l’auteur de l’infraction à son règlement,
– que la réparation apportée à la victime est disproportionnée par rapport au préjudice réellement subi,
–
que l’équipe qui se trouve effectivement pénalisée est étrangère à
l’infraction et a obtenu sportivement et sans contestation son maintien,
la fédération a le devoir, ne serait-ce qu’au nom de la morale, de corriger sa décision.
IV – Au moins une solution possible
Une
option se dégage qui ne remettrait en cause ni ladite morale sportive
issue de la compétition et des parquets, ni l’application du règlement
et la décision d’appel. Elle éviterait de surcroît de probables
procédures de contestations et d’arbitrage, de saisine de telle ou telle
juridiction.
Cette solution consisterait simplement
à maintenir sportivement Montbrison, qui l’a incontestablement mérité,
et réglementairement Dunkerque, en portant la Ligue 2 à 14 équipes,
comme précédemment. Antichambre de la LFB, ce serait même cohérent.