
Les Berruyères entrent encore un peu plus dans l’Histoire du basket féminin européen © FIBA
| Bourges | Sopron | 65-44 |
Tout comme pour le Final Four de l’Eurocoupe, c’est le Prado de Bourges qui accueillait ce mardi soir la Supercoupe opposant donc les Tangos vainqueure de l’Eurocoupe et Sopron qui a remporté la dernière édition de l’Euroligue. C’est l’équipe hongroise qui ouvrait les hostilités par l’intermédiaire de l’intérieure internationale australienne Ezi MAGBEGOR (8 points, 6 rebonds) tandis que les Berruyères mettaient du temps à trouver la cible mais y parvenaient tout de même de belle manière puisque leur « scoring » débutait par un 2+1 de Kayla ALEXANDER (3-2, 3’). Pour autant, en plus d’être mince, cet avantage était trop fragile car l’adresse n’était pas forcément au rendez-vous des Tangos en début de rencontre. Heureusement, Jelena BROOKS (20 points, 6 rebonds) et ses partenaires mettaient également quelque temps à rentrer dans la rencontre, la faute à une défense berruyère dont la réputation n’est plus à faire. Les 2 écuries ont donc longtemps été au coude à coude mais sur un ballon chipé par Sarah MICHEL (3 points, 8 rebonds), Laëtitia GUAPO (16 points, 6 rebonds) faisait lever le public du Prado, qui espérait que ce panier marqué en lay-up sur une contre-attaque allait servir de déclic (7-6, 6’). La route était encore longue, très longue, mais quand l’expérimentée Jelena BROOKS tentait de remettre ses troupes sur le droit chemin, Pauline ASTIER (4 points, 3 passes décisives) prenait ses responsabilités du haut de ses 21 ans pour donner 4 points d’avance aux protégées d’Olivier LAFARGUE alors qu’il restait une minute à jouer dans le premier quart-temps (13-9, 9’). C’est finalement sur le score de 15 à 11 que s’achevaient les 10 premières minutes.
A l’image du cavalier seul d’Yvonne ANDERSON (6 points, 7 passes décisives) dans les premières secondes, la détermination était bien présente dans les esprits tangos au moment de débuter le deuxième acte mais la meneuse américano-serbe n’était pas en réussite. A l’inverse, Dalma CZUKOR (2 points, 4 rebonds) trouvait la mire et aidait Sopron à se rassurer… quelques instants jusqu’à ce que Miss ANDERSON ne reprenne les choses en mains (17-13, 12’). Plus, un nouveau chassé-croisé était initié par Brittney SYKES (10 points, 4 passes décisives), qui a remis les 2 équipes à égalité après 14 minutes de jeu (17-17, 14’). Elle était suivie de Jelena BROOKS qui ne tremblait pas ou plus sur le tir extérieur obligeant Coach LAFARGUE à prendre un temps mort pour tenter d’arrêter la dynamique adverse (19-20, 15’). La tendance de la fin du premier quart-temps était clairement inversée même si Anete STEINBERGA (7 points à 50% et 2 rebonds) permettait à ses nouvelles coéquipières berrichonnes de rester dans le coup (21-26, 17’). La révolte allait une nouvelle fois venir de Laëtitia GUAPO qui célébrait avec brio l’obtention de ses 2 récompenses individuelles (Trophée Alain GILLES et Coq d’Or de la FFBB) reçues quelques jours plus tôt et qui donnait à Bourges une nouvelle énergie dans ce match assez défensif (25-26, 18’). D’autant qu’une poignée de secondes plus tard, Elodie GODIN (6 points, 4 rebonds) redonnait l’avantage aux siennes en marquant à mi-distance. Après un panier de Kayla ALEXANDER (20 points, 11 rebonds) sous le cercle, les deux équipes regagnaient ainsi les vestiaires sur le score de 29 à 26 en faveur de Bourges.
Il a fallu un nouveau round d’observation aux 2 équipes en revenant aux affaires et encore une fois, c’est sur un lay-up suivi d’un lancer franc converti que Kayla ALEXANDER contribuait à ce que Bourges parvienne à asseoir encore un peu plus sa domination dans cette Supercoupe d’Europe (32-26, 23’). Surtout que, bien présentes au rebond, les Tangos continuaient de faire douter leurs vis-à-vis et enfilaient les paniers comme des perles pour franchir une première fois les 10 points d’avance alors qu’il restait un peu plus de 6 minutes à jouer dans le troisième quart-temps (36-26, 24’). C’était toutefois très mal connaître l’armada hongroise que de penser qu’elle n’allait pas essayer de trouver la faille pour se redresser mais Anete STEINBERGA and co. étaient bien décidées à maintenir le cap (38-28, 25’). Avec courage, Jelena BROOKS et ses partenaires faisaient toujours trembler la défense berruyère pour entretenir l’espoir en revenant à -6. C’est en tout cas ce que pensaient les spectateurs du Prado jusqu’à ce qu’ils soient mis en émoi par un panier à 3 points d’Ornella BANKOLE (3 points, 2 rebonds) pour mener 41-32 après 28 minutes. C’est sur ce même écart que se terminait cet avant-dernier acte (43-34, 30’).
Le dernier quart commençait parfaitement pour Bourges, qui voyait Brittney SYKES puis, après arbitrage vidéo, Jelena BROOKS commettre chacune une faute anti-sportive qui allait donner des banderilles aux locales afin de corser l’addition. Laëtitia GUAPO et Anete STEINBERGA ne convertissaient que 2 lancers sur 4 possibles mais ça suffisait pour donner 13 points d’avance à leur équipe à 8 minutes du terme (47-34, 32’). A cet instant, le vainqueur de l’Euroligue a pris un petit coup derrière la tête et Sarah MICHEL en profitait pour enfoncer encore un peu plus le clou dans le corner (52-36, 35’). On commençait à ne plus voir qu’une seule équipe sur le parquet du Prado tellement Bourges semblait maîtriser son sujet… et son adversaire (54-38, 37’), notamment au rebond (45 contre 33), et au shoot (46% contre 25%). La barre des 20 points d’écart était franchie par Miss GUAPO à 2 reprises. On savait alors que la messe était dite et Olivier LAFARGUE faisait participer toutes ses joueuses à la fête car on pouvait désormais le dire : en s’imposant 65-44, Bourges était le Superchampion d’Europe 2022 pour la première fois de son Histoire ! Pour la deuxième année consécutive et après Valence l’an passé, c’était d’ailleurs le vainqueur de l’Eurocoupe qui battait celui de l’Euroligue. Par ailleurs, c’est sans surprise que Kayla ALEXANDER a été désignée MVP de ce match.
Passionné de basket féminin depuis que je l’ai découvert à quelques pas de mon école primaire à Valenciennes, j’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment au fil des années. Désormais, je vois ce site comme un bon moyen de faire parler de ce sport, de ses actrices et acteurs.
