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Olivier LAFARGUE (Bourges) : « Tout faire pour que le club soit toujours un des meilleurs de France »

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Olivier LAFARGUE est prêt à relever le défi berruyer © Romain TASTET

 

Alors que sa dernière saison sur le banc de Basket Landes a pris fin et qu’il prendra la direction de Bourges, Olivier LAFARGUE a évoqué avec nous le passé et l’avenir. Le technicien originaire du sud-ouest, qui est également assistant de Valérie GARNIER chez les Bleues, a également parlé de l’Euro, qui débute dans un mois.

 

Est-ce que ta décision de rejoindre Bourges a été vite prise ou est-ce que tu as hésité ?

La seule hésitation que j’ai pu avoir, c’est par rapport à ma famille et ce que ça implique. Bourges, c’est quelque chose qui ne se refuse pas, ça fait vraiment réfléchir. Une fois que ma famille a été OK, c’était normal d’y aller. Ca faisait 13 ans que j’étais à Basket Landes et que ce soit moi ou pour le club, il fallait faire évoluer la chose. 

 

 

Quel est ton Top 3 de tes meilleurs souvenirs avec Basket Landes ?

Il y a eu des grands moments, c’est compliqué à dire ! La dernière à St Sever avec la deuxième qualification dans le Top 4 et la naissance. Tout ça en une seule journée, ça faisait beaucoup ! Il y a eu la demi-finale européenne l’année dernière, la première qualification dans le Top 4 de LFB, l’année où on finit deuxième du championnat… les premières fois où l’on a battu les grosses équipes, que ce soit Bourges, Montpellier ou Villeneuve. Je pense aussi à la première année où l’on est montés en NF1, le Final Four à Nantes et notre victoire…

 

 

Quel bilan fais-tu de cette saison qui vient de se terminer ?

On a très très bien démarré l’année ! L’amalgame s’est fait très vite, on a réussi à être très performants assez vite et je pense que l’on était prêts à faire une très grande année. Mais il y a eu les blessures, d’abord de Queralt CASAS et ensuite de Kalis LOYD et, un peu plus tard, de Miranda AYIM par moment. Ca nous a un peu déstabilisé. Mais hormis sur le plan de la coupe d’Europe, on n’a rien lâché. On a vraiment été dans les clous en championnat. Dès qu’on a retrouvé un effectif complet avec Nevena JOVANOVIC à la place de Kalis, on a été un peu moins performants, notamment défensivement, par rapport au début de saison. L’équilibre de l’équipe n’était plus le même. Kalis nous apportait sa taille et sa capacité à prendre du rebond alors que Nevena, qui est une extraordinaire, nous amenait des choses complètement différentes. 

C’est dommage de ne pas avoir gagné à l’extérieur en fin de saison. C’est dommage pour un point, pour rien, de ne pas finir dans le Top 4 et donc d’abandonner l’avantage du terrain. On aurait même pu battre Bourges qui était au complet. C’est un goût d’inachevé parce que je pense qu’avec cette équipe-là, on aurait pu faire de grandes choses.

 

 

Un message à faire passer ?

Je l’ai déjà fait après le dernier match à domicile. C’est très compliqué parce qu’on peut oublier des gens… Je ne peux que remercier le public pour tout ce qu’il nous a permis de faire, d’abord pour se maintenir, avoir une place européenne, aller dans le Top 4. Il nous a aidé à grandir, même en coupe d’Europe avec cette demi-finale d’Eurocoupe. Ca restera gravé à jamais. Je ne peux que les remercier ! J’aurai toujours un oeil bienveillant sur ce club. Je garde ma maison à Mont-de-Marsan.

 

 

 

Un mot à dire sur le titre de Villeneuve ?

Je voudrais d’abord féliciter Fred parce que je sais que, quand on est coach, on passe par des bons moments et d’autres qui sont plus difficiles. Il en a eu, lui aussi. Je suis très content pour Olivia, Valériane et Kamila qui étaient dans notre équipe la première fois qu’on a fini dans le Top 4 puis deuxièmes du championnat.

Ca faisait quelques années que Villeneuve tournait autour et essayait d’obtenir ce titre. C’est une juste récompense pour les efforts fournis par le club, son président, par Fred et Ljuba. C’est quelque chose de bien et de mérité !

 

 

Comment aborder un tel changement avec un environnement totalement différent de Mont-de-Marsan en signant à Bourges ?

Ce qui n’est pas commun, c’est ce que j’ai vécu, c’est-à-dire rester 13 ans au même endroit. Derrière, je vais repartir sur un cycle avec une nouvelle manière de fonctionner en essayant d’amener une façon de voir qui peut être différente de ce qui se passait et avec un effectif différent. Ce qui ne va pas changer, c’est l’ambition du club de soulever le plus de trophée à la fin de la saison. Il faut travailler de la meilleure des manières pour que le club soit toujours un des meilleurs en France.

 

 

Pour l’instant, ton effectif a un fort accent français. Est-ce une volonté de ta part ?

Ce qui est important, c’est de se dire qu’on va arriver dans une « première saison » où les filles ne vont pas obligatoirement me connaître et connaître ma façon de travailler. Pour ma part, je vais apprendre à connaître le club. Je trouvais qu’en essayant de réduire l’impact de la nouveauté en prenant des gens qui connaissent très bien le championnat de France, des joueuses affirmées. Le plus important sera de faire l’amalgame le plus rapidement possible, être performant rapidement. 

 

 

Avec autant de changements dans un groupe, comment fait un coach pour que la mayonnaise prenne ?

Il faut qu’on prenne le temps de se connaître entre nous, ça sera la première chose à faire. Je ne doute pas qu’on aura de super moments ensemble même si je sais qu’on aura des moments plus difficiles. Mais pour les évacuer, il faudra que le groupe soit sur des fondations assez fortes pour pouvoir tenir. Dans un vestiaire, c’est important d’avoir ce genre de relations.

 

 

D’ici quelques jours, tu vas revenir dans le staff des Bleues. Que peux-tu nous dire sur l’Euro qui se profile ?

Ce que je pense très sincèrement, c’est qu’avec l’apparition des joueuses naturalisées dans quasiment toutes les équipes d’Europe, il y a eu un nivellement qui s’est produit, on l’a déjà vu il y a 2 ans. Quand on voit l’Ukraine qui récupère D’Andra MOSS mais qui aura aussi Alina IAGUPOVA et Olesia MALASHENKO, Valeriya BEREZHYNSKA. Ce sont des joueuses qu’on connait bien. Ca va être de plus en plus fort. La République Tchèque a aussi naturalisé une joueuse de très haut niveau (Kia VAUGHN, ndlr).

La deuxième chose, c’est qu’avec la nouvelle formule, qui ramène la compétition à 9 ou 10 jours, ça favorise les effectifs plus courts avec 6 ou 7 joueuses capables de faire toute la compétition. Ca va resserrer le championnat. Il va y avoir des équipes qu’on n’attendait pas mais parce qu’elles seront dans un bon momentum, bien qu’ayant un effectif plus court, et pourront enchaîner les matches. Il va y avoir des surprises, il faudra donc éviter que la surprise vienne de notre part.

Avec l’ancienne formule, la multiplication des matches, les gros « rosters » étaient capables d’imposer une puissance, une intensité qui faisait craquer les nations qui avaient moins de joueuses. Mais sur cette compétition, ça va être différent.

On va avoir des adversaires qui auront envie. Même si elles auront 4 ou 5 bonnes joueuses, il faudra les faire craquer.Il faudra être présent le jour J. D’abord en poules et ensuite sur la phase finale parce que c’est là où il faudra vraiment être au top.

 

 

Votre principal adversaire sera surtout la Serbie, non ?

Oui il y a la Serbie, on a envie de les battre. Mais la vérité, c’est qu’on a envie d’aller le plus loin possible après. Il faudra terminer en tête de la phase de poules mais on ne sait pas encore quelle équipe de Serbie on va rencontrer. Avec l’arrêt de Marina, l’absence de Danielle PAGE, on va voir quelle sera leur identité. Je pense aussi à des jeunes joueuses comme Tina JOVANOVIC ou Aleksandra CRVENDAKIC qui ont une présence un peu plus importante.

 

Merci Olivier d’avoir répondu à nos questions. La rédaction de Postup.fr te souhaite plein de belles choses à Bourges et, à court terme, avec l’équipe de France.

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