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Valériane AYAYI (U. S. K. Prague et France) : « J’ai hâte d’être à l’Euro »

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L’ailière tricolore portera encore les couleurs de l’U. S. K. Prague la saison prochaine © FIBA

 

Quelques semaines après avoir remporté le championnat tchèque avec son équipe de l’U. S. K. Prague et juste avant de débuter la préparation à l’Euro 2019 avec l’équipe de France, Valériane AYAYI nous a fait la gentillesse de répondre à quelques questions.

 

Valériane, ton équipe vient de remporter un nouveau championnat tchèque, qu’elle a survolé. Mentalement, comment on aborde une compétition pour laquelle on sait qu’on est au-dessus du lot ?

Oui, on a remporté le championnat de République Tchèque assez facilement avec 0 défaite même si, sur certains matches, il a fallu jouer un petit peu plus que sur d’autres. Mentalement, on sait que si on fait le travail, ça devrait bien se passer donc on fait simplement les efforts nécessaires. C’était quand même un titre à aller chercher donc j’étais vraiment contente de pouvoir le remporter.

 

En Euroligue, vous avez rendu une belle copie. Est-ce que cette troisième place et synonyme de frustration ou de satisfaction ?

Avec l’effectif qu’on avait, je pense qu’effectivement, on a rendu une belle copie. C’est frustrant parce qu’on est des compétitrices et que, forcément, ce qu’on veut, c’est la médaille d’or. Je pense qu’on aurait pu faire mieux lors de la rencontre face au Dynamo Koursk (défaite 67-84 en demi-finale, ndlr). De là à dire qu’on aurait pu gagner, je ne sais pas mais je pense vraiment qu’on aurait pu les embêter plus longtemps mais le troisième quart-temps nous a coûté cher. C’est quand même une satisfaction parce qu’on est derrière les 2 grosses écuries russes mais en même temps une frustration parce qu’on est des compétitrices et on aurait voulu aller chercher mieux.

 

Natalia HEJKOVA est un monument du basketball féminin européen. Sans dévoiler des secrets bien gardés, que peux-tu nous dire sur sa façon de coacher ?

Nata, c’est vraiment un monument du basket féminin. Moi, je l’adore, on s’entend super bien. Je dirais qu’elle a sa hiérarchie qui est bien faite en début de saison et qui, normalement, ne bouge pas. Après, à nous de lui montrer de quoi on est capables sur le terrain mais elle nous fait pleinement confiance, elle sait pourquoi elle nous recrute et du coup, elle fait juste en sorte que ses joueuses puissent s’exprimer dans les domaines dans lesquels elles sont les plus performantes et moi j’ai adoré.

 

Toi qui connais désormais très bien la LFB, quelles différences fais-tu entre celle-ci et la ZBL ?

La LFB est plus dense, plus homogène surtout. En ZBL, il y a 3 ou 4 équipes qui pourraient évoluer en LFB, pas plus.

 

Peux-tu nous dire si tu seras toujours à l’U. S. K. Prague la saison prochaine ?

Oui, je serai toujours à Prague la saison prochaine. J’avais signé un contrat de 2 ans donc il me reste encore une année.

 

Raconte-nous ton quotidien et parle-nous du public tchèque et de la ville de Prague.

C’est un petit peu comme en France, on s’entraîne une à deux fois par jour. Ce qu’on fait à l’entrainement et la durée dépend des coaches. Il n’y a pas beaucoup de public à Prague parce que c’est une très grande ville où il y a du hockey sur glace, du football et le basket n’est pas franchement une priorité pour eux. De plus, la ville est tellement grande que quand on est à l’autre bout de Prague, c’est assez long de traverser la ville pour venir. Il y a quand même pas mal d’enfants qui viennent avec leurs parents. En tout cas, la ville de Prague est magnifique, je me suis éclatée, j’ai vraiment passé de super moments. Je compte vraiment continuer à découvrir plein de restos et d’endroits.

 

Dans quelques semaines, tu vas retrouver l’équipe de France. Est-ce que tu penses que le fait d’avoir vécu une première expérience à l’étranger te mettra dans un rôle de joueuse cadre ?

Je ne sais pas, ça serait plutôt à la coach qu’il faudrait le demander. Je jouerai mon jeu, j’essaierai d’apporter ce que je peux apporter, que ce soit sur ou en dehors du terrain. Je pense que j’ai pris de l’expérience, j’ai gagné en maturité donc j’ai des choses à partager. Maintenant, on a déjà pas mal de joueuses cadre. Certes, j’ai un nombre conséquent de sélections mais c’est à la coach de placer les choses, de choisir les joueuses. Ce sont des joueuses qui s’installent sur le terrain donc à moi de montrer de quoi je suis capable.

 

Quelles sont les nations que tu redoutes le plus dans cet Euro ?

On redoute toutes les équipes, bien évidemment. Pour moi, l’Euro, c’est la compétition la plus difficile. C’est vraiment une compétition très intense, très dense. J’ai hâte d’y être parce que je pense que ça va être une belle compétition.

 

Même si la route sera longue, est-ce qu’il y aura un sentiment de revanche à prendre face à la Serbie, qui évoluera cette fois à domicile ?

Oui, on peut parler de revanche face à la Serbie mais on a des revanches à prendre face à tout le monde. Je pense vraiment que l’on doit d’abord se concentrer sur nous, sur ce qu’on sait faire en tant qu’équipe. Ca nous permettra de réaliser de belles choses parce que, si on fait le travail, si on joue avec notre potentiel, peut-être pas maximum parce que c’est difficile d’aller trouver un potentiel maximum), mais si on s’en rapproche le plus possible, je pense vraiment qu’on peut faire des belles choses.

 

Et pour finir, est-ce que la WNBA est encore dans un coin de ta tête ?

A vrai dire, je ne sais pas. Je dirais oui, pourquoi pas ? Mais j’ai beaucoup d’autres projets basket et extra-basket qui m’attendent donc je n’en fais pas une priorité. L’année dernière, je n’y suis pas allée parce que je me suis blessée en fin de saison avec Bourges, je leur avais donc dit que ça ne serait pas possible mais c’est vrai que ça reste dans ma tête. Après, on verra !

 

Merci Valériane pour ta disponibilité et plein de belles choses pendant l’Euro !

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