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Jean-Pierre SIUTAT : « 2024, ce sont 4 opportunités de médaille »

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Jean-Pierre SIUTAT attend les J. O. de 2024 avec impatience © FFBB

 

Un mois et demi après la fin de l’Euro 2019 et tandis que l’été touche à sa fin dans le milieu du ballon orange, Jean-Pierre SIUTAT, Président de la FFBB et Premier Vice-Président de la FIBA Europe, nous a fait le plaisir et l’honneur de répondre à nos questions sans détour.

 

A quelques semaines après la fin de la compétition, que retenez-vous du dernier Eurobasket Women en tant que premier vice-président de la FIBA Europe et en tant que Président de la FFBB ?

L’Eurobasket organisé en Lettonie et Serbie a été une réussite, sauf sur le plan du public. Il regroupe les 16 meilleures nations européennes (sur 52) ; c’est certainement la compétition féminine la plus relevée du monde quantitativement et qualitativement. Le niveau de jeu progresse, preuve de la qualité de la formation proposée. Il faut encore faire progresser la promotion et le remplissage des salles, car le basket féminin en Europe mérite d’évoluer devant des salles pleines. Ce sera notre plus grand challenge en 2021 lors de de l’organisation de l’Eurobasket en France et en Espagne. En tant que Président de la FFBB, je ne peux que me réjouir de ce titre de Vice-Championnes d’Europe qui montre une extraordinaire continuité dans la performance.

 

Au moment de l’annonce de la diffusion des demi-finales et de la finale sur W9, de nombreuses réactions du type « Ah enfin ! » avaient émergé par rapport à la diffusion de rencontres internationale en clair sur les chaînes françaises. Qu’avez-vous à répondre à ces gens, notamment quand on voit que nos voisins belges retransmettaient plusieurs rencontres de leur équipe nationale sur la Web TV de la RTBF ?

Les droits TV des compétitions internationales appartiennent à la FIBA et sont gérés par elle. Il existe en France le décret TSF qui permet aux chaines publiques d’avoir accès à la retransmission des finales des grands événements sportifs quand une équipe de France y participe ; ainsi, M6 a diffusé en France les demi-finales et finales ; c’est une bonne chose pour la promotion de la compétition.

 

Pourriez-vous nous raconter les coulisses de la nomination de la France en tant que pays co-organisateur de l’Eurobasket Women 2021 ?

Avec nos voisins et amis espagnols, nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises pour relever le challenge d’organiser ensemble l’Eurobasket féminin 2021 dans des grandes villes et dans de grandes salles, en particulier l’AccorHotels Arena de Paris. La France a accueilli la compétition continentale à quatre reprises en 1962, 1976, 2001 et 2013, à chaque fois comme unique pays hôte, elle a acquis une expérience en matière d’organisation et notamment le remplissage des salles. La candidature de la France et l’Espagne a été retenue face à celle de la Suède et de l’Ukraine.

Nous sommes fiers d’organiser ces phases finales se dérouleront en France à l’AccorHotels Arena. Cette enceinte totalement rénovée a une capacité de 15 000 places, une première pour le basket féminin. Ce sera un écrin à la hauteur de l’événement.

 

Vous qui êtes désormais Premier Vice-Président de la FIBA Europe, pourriez-vous nous dire comment est vu le basket féminin français à l’échelle continentale et même mondiale ?

Le basket féminin français est 4ème au ranking FIBA derrière les USA, l’Espagne et l’Australie et 3ème chez les jeunes derrière les USA et l’Espagne. Le développement de la pratique féminine fait partie de nos gênes ; le basket reste encore le sport collectif féminin n°1 (plus de 220 000 licenciées). Les autres fédérations ont un profond respect pour le travail accompli par la Fédération et son réseau, et par les clubs pour produire, chaque année, autant de joueuses de très haut niveau dans un environnement de qualité, dont la LFB, LF2 et tous les championnats féminins, avec maintenant l’arrivée du 3×3.

 

Vous venez d’être élu Premier Vice-Président de la FIBA Europe. En quoi consistent vos fonctions ?

Mon rôle sera d’épauler le Président de la FIBA Europe, Turgay DEMIREL, avec les deux autres VP Carmen TOCALA et John GONCALVES. J’aurai en particulier en charge l’animation des grosses fédérations sur les sujets qui nous concernent tous.

 

Même si elle n’est évidemment pas terminée, y a-t-il des personnes qui vous ont inspiré durant tout votre parcours de dirigeant ?

Il y en a eu tellement que je ne peux pas les citer.

 

Est-ce exact de dire que des fonctions de Président de la FFBB ou de premier vice-président de la FIBA Europe ressemblent à celles d’une personnalité politique ?

Oui, les fonctions sont similaires à celles d’une personnalité politique ; d’ailleurs, les Présidents de Fédérations côtoient souvent des personnalités politiques. Nous devons développer une vision de notre sport, asseoir des stratégies liées à nos convictions, avoir un sens du contact avec l’humain, faire preuve de rigueur mais aussi de tolérance.

 

Dans 5 ans, la France accueillera les Jeux Olympiques, comment voyez-vous le basket féminin français en 2024 ?

2024, ce sont 4 opportunités de médaille : 2 en 5×5, 2 en 3×3. Une réussite sportive permettra au basket français de poursuivre son développement traditionnel. Ensuite, l’héritage, concrétisé par notre projet baptisé FFBB 2024 : transformation de nos clubs en clubs 3.0, revisite de nos offres compétitions et développement de nos offres non compétitives, réponse à l’ubérisation et aux autres modes de consommation du sport. Il y aura immanquablement un équilibre entre les différents modes de pratiques, compétitives (5×5 ou 3×3) ou non compétitives (VxE). La Fédération, ses structures déconcentrées et ses clubs devront s’adapter à la demande de nos futurs pratiquants et pratiquantes et de tous nos partenaires au quotidien.

 

Merci Président pour votre disponibilité et pour l’intérêt que vous portez à notre site !

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