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Lucie BOUTHORS (Trith) : « Je suis impatiente de commencer la saison »

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Lucie BOUTHORS se réjouit de revenir en France © L. B.

 

Il y a quelques heures, nous vous annoncions que Lucie BOUTHORS allait revenir en France après une longue période en Turquie. Pour en savoir un peu plus sur ce retour aux sources, elle a accepté de répondre à nos questions. Nous l’en remercions très chaleureusement !

 

Avant tout, comment vas-tu? Comment se passe cette période pour toi en Turquie ?

Je vais très bien,  merci ! J’espère que vous aussi allez bien malgré cette période difficile due au Covid-19. En Turquie actuellement, ça va de mieux en mieux mais il y a toujours beaucoup de restrictions. Le plan de déconfinement a commencé tout doucement comme en France mais on a toujours des périodes où il est strictement interdit de sortir de chez soi par exemple le 23-24-25-26 mai (pour toutes les régions du pays).

 

Après 11 ans en Turquie où tu as pu grandir, évoluer, pourquoi avoir choisi de revenir en France ?

Depuis 2-3 ans, je l’avais vraiment dans un coin de ma tête, j’ai eu de très belles expériences comme de moins bonnes durant toutes ces années. Les dernières saisons ont été très difficiles pour moi du point de vue extra-sportif (80% des clubs féminins actuellement paient en retard ou même ne paie pas une partie des salaires, un manque d’organisation professionnelle pour certains…). J’ai appris à faire beaucoup de sacrifices mais ça devient de plus en plus difficile de se concentrer et prendre du plaisir sur le point de vue sportif. Je veux donc retrouver le plaisir de jouer et ne penser qu’au basketball. D’autre part, la France me manque de plus en plus !!!!

 

En 11 ans, comment a évolué le championnat turc ?

Lors des premières années après mon arrivée, le championnat était déjà en cours de développement et la qualité augmentait de saison en saison (avec certaines équipes qui étaient vraiment exemplaires et montraient le chemin). Il y a un très grand nombre de joueuses stars de WNBA ou d’Europe qui ont évolué dans le championnat turc. Malheureusement, depuis 3-4 saisons, la qualité a été très réduite par la crise économique et certains problèmes politiques dans le pays. Il y a actuellement un grand fossé entre le haut et le bas de tableau de chaque championnat.

 

Cette saison, avant que les championnats soient arrêtés, tu étais en deuxième division. Même si ça n’était pas la première fois pour toi, parle-nous de cette expérience.

Oui, effectivement plusieurs années auparavant, j’avais joué 3 mois dans ce championnat après un souci de santé pour retrouver la forme. Cette année, j’ai fait un choix totalement personnel, je voulais être à côté de ma famille pour la première fois depuis l’âge de 12 ans, je voulais aider l’équipe de la ville natale de ma maman et surtout prendre plaisir à jouer. Malheureusement, une petite déchirure musculaire de grade 1 mal gérée (reprise trop tôt) est devenue grade 2 et donc j’ai été éloignée des parquets pour plusieurs matches puisque mon absence de dix jours au départ a été prolongée de 6 semaines.

 

Tu as donc signé à Trith, en NF1. Qu’est-ce qui t’a convaincu dans le projet présenté par les dirigeants ?

D’abord, c’est une région à laquelle je tiens beaucoup (mon premier club en tant que joueuse professionnelle était l’USVO, à Valenciennes) et pour faire un retour en France donc un nouveau début c’est quelque chose de très sentimental pour moi. Le profil du club,  le coach, les joueuses restantes m’ont fortement attiré et donc je n’ai pas vraiment hésité à faire mon choix. Je suis impatiente de commencer la saison et de faire de belles choses avec cette équipe !

 

Est-ce que ce retour en France est un « au revoir » ou un « adieu » à ton pays de cœur, toi qui possèdes la double nationalité ?

Je ne peux pas dire au revoir ni a la Turquie ni à la France. J’ai grandi en France, je me suis affirmée en Turquie mais les deux pays sont pour moi très importants. Je ne sais pas ce que me réserve l’avenir. Quand j’ai signé à Beşiktaş, mon premier club turc, je ne savais pas que je resterais 11 ans en Turquie. Je pensais que ça serait juste pour jouer quelques saisons, pour me faire de nouvelles expériences sportives et revenir en France. Je laisse donc faire les choses pour mon avenir !

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