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Préparez-vous : L’Euro 2021 débute aujourd’hui

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L’Espagne avait battu la France en finale de l’Euro 2019 © FIBA

 

L’Espagne va-t-elle conserver son titre acquis à Belgrade en 2019 ? La France va-t-elle enfin retrouver la couronne perdue en 2009. Qui d’autres pourraient créer la surprise : la Belgique, la Serbie, la Russie ? La Covid va-t-elle nous laisser tranquille ?

Initialement prévu en France, la 38ème édition de l’Eurobasket féminin sera finalement coorganisé par la France et l’Espagne. C’est ainsi que les groupes A et B se joueront à Valence (Espagne) et les groupes C et D à Strasbourg. Il est toutefois précisé que les matchs de barrage et les quarts de finale respectifs se joueront à Valence et Strasbourg. Ce n’est qu’au stade du carré final et des matchs de classement que la compétition se déroulera uniquement à Valence.

Si l’Italie a remporté chez elle la première édition en 1938, la compétition a été gagnée de façon ininterrompue dès la deuxième édition en 1950 et jusqu’en 1991 par l’URSS, date de sa dissolution. La France avec deux titres (chez elle en 2001 et en Lettonie en 2009) figure au 4ème rang du palmarès mais a la particularité d’avoir disputé les 4 dernières finales malheureusement toutes perdues contre l’Espagne 3 fois et la Serbie une fois.

Quelques joueuses françaises se sont distinguées mais au total assez peu : MVP en 2001 Cathy MELAIN, désignée également meilleure passeuse en 2003 et 2005 avant de céder sa place à Edwige LAWSON-WADE en 2007.

 

Les forces en présence en 2021

Pour cette 38ème édition en 83 ans, l’on regrettera comme toujours l’absence des grand pays européens du moins en termes de population : l’Allemagne (83 millions d’habitants) et qui n’arrive pas à développer le basket féminin (quelques joueuses sont à l’étranger comme Satou SABALLY née à New York d’un père gambien et d’une mère allemande qui joue en Turquie ou Luisa GEISELSODER qui joue à Landerneau), la Grande-Bretagne (66 millions d’habitants) pourtant demi-finaliste contre la France en 2019 à Belgrade ; la Pologne (38 millions d’habitants) où la regrettée Margo DYDEK n’est plus qu’un lointain souvenir.

Trois anciens pays de l’Est sont majoritaires (9/16). Feu l’URSS, n’a que deux « représentants » : la Russie et la Biélorussie ; en effet ni l’Ukraine ni les Pays Baltes quasiment toujours présents dans les éditions précédentes notamment la Lettonie et la Lituanie (2ème en 1938 avant l’annexion par l’URSS), n’ont réussi à se qualifier. La « Tchécoslovaquie » a qualifié ses deux anciennes entités : la République Tchèque et la Slovaquie. Mais la palme revient à l’ex Yougoslavie qui a cinq « représentants » : La Slovénie, la Croatie, la Bosnie Herzégovine, la Serbie et le Monténégro.

Malgré cela les favoris de cet Euro restent : l’Espagne, la France sans oublier la Belgique qui décidément ces dernières années fait grosse impression avec son trio Julie ALLEMAND-Kim MESTDAGH-Emma MEESSEMAN et certains mettront une petite pièce sur la Serbie et la Russie où Maria VADEEVA voudra rattraper le faible temps de jeu qu’elle a à Ekaterinbourg et retrouvera sa copine de Koursk Raisa MUSINA.

Bien sûr des matchs de préparation ont eu lieu. Mais sont-ils fiables pour examiner les forces en présence. La France par exemple n’a été inquiétée sur un match que par l’Italie qui l’a poussée à la prolongation alors que ses deux matchs contre l’Espagne n’ont été qu’une formalité mais attention la plupart des équipes rencontrées étaient loin d’être au complet. D’ailleurs si l’on regarde les dernières nouvelles, on constate que l’Espagne revient à son vrai niveau avec le retour de Laura GIL et surtout d’Astou NDOUR. L’Espagne vient d’infliger un 75-41 à la Turquie qui semble avoir du mal à choisir entre ses deux « étrangères » (Kiah STOKES du Fenerbahce ou Quanitra HOLLINGSWORTH de Cukurova Basketbol). De même, l’Italie qui a récupéré Cecilia ZANDALASINI du Fenerbahçe, a largement dominé l’équipe de son ex-pays de résidence (83-44 contre la Turquie).

Nous accorderons une attention particulière sur les « naturalisées » ou considérées comme tel par le règlement FIBA car cela pourrait être un élément déterminant pour le résultat de la compétition : Alex BENTLEY (Biélorussie), Jonquel JONES (Bosnie Herzégovine), Astou NDOUR (Espagne), Gabby WILLIAMS (France), Markeisha GATLING (Monténégro), Yvonne ANDERSON (Serbie), Shante EVANS (Slovénie), Kiah STOKES ou Quanitra HOLLINGWORTH (Turquie). Curieusement, la Russie qui avait déjà « naturalisé » des joueuses américaines (Becky HAMMON, Epiphanny PRINCE) semble avoir renoncé à utiliser des joueuses d’origine étrangère pour une compétition, ce qui, il faut bien, le dire ne leur avait guère réussi.

Bien sûr, nous les amoureux du basket féminin, nous aurions aimé voir jouer les « Hongroises » Allie QUIGLEY ou Courtney VANDERSLOOT.

L’Espagne (avec ou sans Alba TORRENS et Tamara ABALDE, positives au COVID-19 il y a quelques jours ?) va-t-elle conserver son titre acquis à Belgrade en 2019 ? La France va-t-elle enfin retrouver la couronne perdue en 2009. Qui d’autres pourraient créer la surprise : la Belgique, la Serbie, la Russie ? La Covid va-t-elle nous laisser tranquille ? Notons d’ailleurs que pour permettre aux spectateurs de la Rhenus Sport Arena de Strasbourg d’assister aux rencontres, le coup d’envoi de celles prévues à 21h est avancé à 20h45 compte tenu du couvre-feu en vigueur à partir de 23h.

 

La Compétition

Les 16 équipes sont placées en quatre groupes de quatre. Les quatre premières sont directement qualifiées pour les ¼. Les deuxièmes et troisièmes jouent des matchs de barrage croisés et le vainqueur rencontrera en quart un premier de groupe.

Groupe A à Valence (Espagne) : Espagne (3), Biélorussie (11), Suède (20), Slovaquie (24),

Groupe B à Valence (Espagne) : Serbie (8), Grèce (13), Italie (14), Monténégro (22),

Groupe C à Strasbourg : Belgique (6), Turquie (7), Slovénie (30), Bosnie Herzégovine (34),

Groupe D à Strasbourg : France (5), Russie (12), République Tchèque (16), Croatie (31)

Entre parenthèses le classement FIBA.

Particularité de ce « tirage » la FIBA Europe qui n’est pas à court d’idées a proposé aux deux pays organisateurs de choisir un pays « ami » qui jouerait dans leur pays. L’Espagne a choisi la Slovaquie et la France la Belgique. Toutefois, grosse différence entre ces deux choix, la Belgique étant tête de série, elle sera leader du groupe C et la France du groupe D alors que l’Espagne a choisi son adversaire dans son groupe, la Slovaquie.

L’on notera également une autre particularité liée sans doute au fait que les quarts de finale se dérouleront au même endroit que les groupes : un vainqueur de groupe peut retrouver le troisième de son groupe en quarts. Ainsi, l’Espagne qui a déjà choisi la Slovaquie pour jouer dans son groupe, pourrait la retrouver en quart de finale si par exemple la Slovaquie finit troisième du groupe de l’Espagne et gagne son barrage. Curieux non ?

Malgré cela et si l’on se fie au classement FIBA, l’on devrait retrouver en quarts de finale :

A Valence : Espagne – Grèce et Serbie – Biélorussie et à Strasbourg :   Belgique – Russie et France – Turquie. Les demi-finales à Valence sont également curieuses. Si l’Espagne comme la France gagnent leur groupe et bien sûr leurs quarts, elles se retrouvent à jouer l’une contre l’autre en demi-finale : Espagne – France et Belgique – Serbie par exemple. Enfin, signalons que les six premiers seront invités à des tournois de qualification pour la Coupe du Monde 2022, qui se déroulera à Sydney mais ne réunira que 12 équipes. Les perdants des quarts de finale s’affronteront pour les deux dernières places qualificatives pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2022.

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