TOKYO 2021 5×5 : Lors du 1er match de préparation, la France après un début difficile l’emporte aisément sur Porto Rico

Pour la France, l’objectif de ce match amical de préparation était de retrouver le rythme et de gommer le décalage horaire, cela n’a pas empêché Gabbi WILLIAMS (12 points en 19 minutes) de se distinguer à nouveau. 

Arrivées il y a moins de trois jours au Japon, les Bleues ont quitté provisoirement la bulle de leur hôtel pour le premier des deux matchs de préparation qui les attend avant le début de la compétition. Et même si le décalage horaire (il sera 14h heures dans la petite salle du collège d’Oshino et seulement 8h à Paris) n’est pas encore totalement absorbé, cette rencontre contre Porto Rico constitue une fenêtre de respiration après deux entrainements. 

On l’a compris le fait que le groupe vive bien ensemble constitue pour ces jeux si particuliers un atout essentiel. Alors le Basket passerait-il au second plan ? Sans doute pas et Valérie GARNIER pourra apprécier la forme de ses joueuses une semaine avant le grand rendez-vous contre le Japon qui vient lui de battre la Belgique et qui apparait un adversaire plus fort que prévu. « Ce qui m’intéresse, c’est de retrouver le rythme. L’important c’est de jouer » déclare Valérie GARNIER.

Les joueuses portoricaines jouent toutes aux Etats Unis et d’ailleurs, elles font plus qu’y jouer, elles en ont la nationalité. Si l’île des Caraïbes est un État libre, il est associé aux Etats Unis. Porto Rico est membre de la FIBA, mais n’est pas membre de l’ONU. Depuis le 2 mars 1917 et le Jones-Shafroth Act signé par le 28ème Président des Etats Unis Woodrow WILSON, les habitants de Porto Rico ont en effet la nationalité américaine et peuvent voter pour la désignation des candidats démocrates et républicains lors des primaires. C’est sans doute pour cela que l’on parle de 51ème Etat des Etats Unis d’Amérique pour Porto Rico.

Porto Rico arrive au Japon tout auréolé de son titre de finaliste de la Coupe des Amériques. En outre, Porto Rico n’est pas pour les Françaises un adversaire inconnu puisqu’il alla chercher sa qualification aux JO de Tokyo lors d’un TQO aux lourdes conséquences à Bourges (février 2020) où il élimina le Brésil après une prolongation dramatique grâce à des joueuses comme Jen O’NEILL, Jazmon GWATHMEY, Ali GIBSON et Pamela ROSADO. Néanmoins lors de ce TQO, la France l’emporta de 38 points. Mais aujourd’hui, ce n’était pas l’essentiel. Valérie GARNIER comme Jerry BATISTA voulaient apprécier la forme de leur équipe et les préparer à entrer dans le grand bain.

L’équipe de France apparait endormie accumulant les pertes de balles lors du 1er quart-temps perdu 16-30. Après il n’y eut plus de match, l’équipe de France était trop forte physiquement pour son adversaire dès qu’elle montrait un peu d’agressivité. Elles remportèrent le deuxième quart-temps 29-8 pour finalement mener à la mi-temps de 7 points 45-38. La seconde période ne fut que formalité remportée 50-24. Valérie GARNIER fit largement tourner et chacune à son poste se montra conquérante : Alix DUCHET, qui avait été préservée contre l’Espagne et dont c’était le grand retour se montra à son avantage (5 points, 4 passes décisives en 21 minutes). Pour les intérieures, l’opposition était trop faible mais ce sont peut-être Marine JOHANNES par ses 7 passes décisives et surtout Gabby WILLIAMS qui se montrèrent les plus entreprenantes.

En fin de match, Valérie GARNIER déclara à nos confrères de l’Equipe « Dès qu’on a corrigé défensivement, on s’est ouvert des paniers plus faciles avec plus d’agressivité, des relances. On a aussi mis des choses intéressantes sur le jeu placé avec des extra passes. C’est un bon rappel qu’il faut démarrer les matches avec intensité »

Demain matin (7h heure française), les Bleues affrontent le Canada et Valérie GARNIER a prévenu : il ne faudra pas démarrer de la même manière, sinon on risque de ne pas revenir.