Euro 2023 : Les qualifications commencent cette semaine, début d’une ère nouvelle pour la France ?

Sandrine GRUDA et les Bleues vont débuter leur campagne de qualifications en Ukraine © FIBA

Cette semaine débutent les qualifications à l’Eurobasket 2023 dont la finale aura lieu à Ljubljana (Slovénie) à l’été 2023. La France se déplacera jeudi 11 novembre à Kiev pour affronter l’Ukraine (18h) avant de recevoir dimanche 14 novembre au Palacium de Villeneuve d’Ascq la Lituanie à 16h30. Ces 2 rencontres seront diffusées sur la chaîne « Sport en France ».

Nous reviendrons bien sûr sur cette phase de qualification mais nous préférons nous attarder un instant sur le papier paru en fin de semaine dernière sur le site de la FFBB titré « Changer pour gagner » qui donne une autre dimension à cette phase de qualification pour une compétition continentale.

Les objectifs sont clairement mentionnés : « faire gagner une équipe qui flirte avec les sommets depuis plusieurs années, sans parvenir à conclure » et l’on comprend que cela ne porte pas que sur l’Euro « L’été 2021 s’est conclu sur deux médailles mais également le sentiment que l’équipe nationale aurait pu espérer mieux ».

L’article rappelle également les propos de Jean-Pierre SIUTAT lors de la nomination de Jean-Aimé TOUPANE :

C’est la première étape d’un long process pour préparer 2024.

Alors bien sûr, on peut voir le verre à moitié plein (une bonne moitié tout de même) : 5 places consécutives de finalistes à l’Euro, 2 montées sur la boîte aux Jeux Olympiques (Argent à Londres, Bronze à Tokyo). Ou le verre à moitié vide : 5 finales consécutives perdues à l’Euro, aucune place sur le podium au Championnat du monde depuis 1953. La synthèse de ces 2 visions est certainement exprimée par le Président de la FFBB :

On a envie de faire mieux que ce qu’on a fait.

On ne peut évidemment que partager cet espoir de notre Président mais comment y parvenir ? Eh bien on a la réponse dans l’article puisque suit une longue description des mérites du nouveau staff technique que nous ne reprendrons pas ici et que nous ne contestons pas. Nous pourrions également donner la parole à ceux qui sont plus sceptiques : Jean-Aimé TOUPANE n’a jamais entrainé de jeunes femmes adultes à haut niveau, Cathy MELAIN a une seule expérience en la matière à Basket Landes et son rapide départ a surpris alors que son successeur Julie BARENNES a fait des miracles, Céline DUMERC est incontestablement la plus grande joueuse de l’Histoire du basket féminin français mais elle aussi est novice en la matière. Mais tout cela est un débat vain ; cette nouvelle équipe sera jugée sur ses résultats et ses résultats seulement.

Pas un mot sur l’équipe et ce sont les joueuses qui marquent les points mais en même temps, c’est un sujet compliqué qui n’a pas de réponse immédiate. Quelle sera la forme de nos trentenaires dans 2 ans à Ljubljana ou dans trois à Paris ? Tous les cas de figures existent. Avoir vu jouer cet été aux JO ou en WNBA des joueuses comme Sue BIRD (41ans), Diana TAURASI (39 ans), ou même Candace PARKER et Allie QUIGLEY (35 ans) nous font que plus regretter encore que Céline DUMERC, si brillante à Basket Landes, se soit arrêtée si tôt en équipe de France. Aujourd’hui on gère les absences, les blessures. Demain, il faudra peut-être avoir une vision d’avenir. On apprécie (et c’est un euphémisme) particulièrement la présence de Gabby WILLIAMS mais l’on n’a pas réglé le problème de la mène où les blessures s’accumulent. Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’il n’y a pas de noms incontestables qui ne sont pas appelés.

Quels sont donc les résultats à atteindre par l’équipe de Jean-Aimé TOUPANE :

Euro 2023 : Qui peut douter de la qualification de la France ?  Personne, l’objectif est donc la victoire à Ljubljana ;

Coupe du Monde 2022 : Qui peut douter de la qualification de la France en février 2022 lors des TQCM ? Personne, l’objectif est donc une médaille si possible d’argent à Sydney (Australie) en septembre 2022.

Jeux Olympiques 2024 :  Une place de finaliste comme à Londres.

On peut donc considérer que pour les Bleues réunies depuis dimanche à Paris pour débuter les qualifications à l’Euro 2023, commencent une ère nouvelle qui s’achèvera à Paris en 2024.

Mais intéressons-nous à cette compétition européenne qui débute cette semaine avec les qualifications. Celles-ci se dérouleront en 3 « fenêtres » : novembre 2021, novembre 2022, février 2023. La phase finale aura lieu dans 2 pays, Israël et la Slovénie, et la finale en Slovénie en 2023.

Les 38 nations participantes sont réparties en 8 groupes de 4 et 2 groupes de 3. Les 10 vainqueurs de groupes sont qualifiés ainsi que les 4 meilleurs 2^èmes (pour cela, il ne sera pas tenu compte des matchs contre le 4^ème puisqu’il y a 2 groupes de 3). Précisons également qu’Israël et la Slovénie sont qualifiés directement en tant que pays hôtes mais participent néanmoins aux qualifications ce qui peut amener un 5^ème voire un 6^ème  deuxième à être qualifiés.   

Paul NILSEN, bien connu des spécialistes, a établi sur le site de la FIBA son 1^er « Ranking » pour cet Euro 2023 : 1^ere France, 2^ème Espagne, 3^ème Russie, 4^ème Belgique, 5^ème Slovénie, 6^ème Biélorussie, 7^ème Serbie, 8^ème Italie, 9^ème Lettonie, 10^ème Grande Bretagne, 11^ème Monténégro, 12^ème Turquie, 13^ème Bosnie Herzégovine, 14^ème Slovaquie, 15^ème Suède, 16^ème Israël.  Selon lui, nos adversaires l’Ukraine, la Lituanie et la Finlande ne seraient respectivement que 21^ème, 25^ème et 29^ème. Mais chacun pourra se faire sa propre idée, alors rendez-vous en 2023 pour comparer.