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Emma MEESSEMAN et les Belges disputeront leur première finale européenne © FIBA

 

Belgique France 67-63

 

La journée a été longue et intense jusqu’à arriver jusqu’à ce match entre la Belgique et la France, une finale de l’Euro avant l’heure et une opposition entre 2 équipes qui se connaissent parfaitement, de par leur proximité géographique, l’histoire des 2 pays et le fait que certaines joueuses se côtoient ou s’affrontent en club. Pas de sentiment toutefois dans les premières minutes comme ont pu en attester les 3 Latto-Montpellieraines Mamignan TOURE (3 points, 3 passes décisives) et Marième BADIANE (8 points, 8 rebonds) d’un côté et Kyara LINSKENS (7 points, 6 rebonds) de l’autre, pour ouvrir le score (2-4, 1’). Comme attendu, on était déjà dans un beau combat dans lequel aucune des 2 nations ne parvenait vraiment à se détacher l’une de l’autre (7-5, 3’). Les Françaises, qui devaient à nouveau composer sans Iliana RUPERT présente et en tenue tout de même sur le banc, ont eu des opportunités de mener les débats en grâce à un manque de réussite extérieur des Belges mais ces dernières parvenaient à se rattraper en allant chercher plusieurs rebonds offensifs. Dans ce contexte, c’est la Belgique qui restait très légèrement devant au score après 5 minutes (10-8, 5’). Il n’y avait toutefois pas péril en la demeure pour les Bleues, qui devaient toutefois être mieux organisées défensivement mais aussi offensivement. Ca finissait par profiter aux coéquipières d’Emma MEESSEMAN (24 points, 6 rebonds) qui, au fil du temps, faisait un premier écart (14-8, 8’). A la fin du premier acte, c’est déjà 10 points d’avance que comptait la Belgique (18-8, 10’).

Ce sont des Bleues beaucoup plus conquérantes qui se sont lancées à l’assaut du deuxième quart-temps, encore une fois sous l’impulsion de leur secteur intérieur formé de Sandrine GRUDA (17 points, 4 rebonds) et Marième BADIANE (19-12, 11’). Ce temps fort tricolore s’achevait quand Julie VANLOO (18 points, 5 rebonds) prenait feu à longue distance, mais ce début d’incendie était stoppé par Jean-Aimé TOUPANE qui rappelait ses joueuses sur le banc (25-16, 14’). La Belgique était toujours devant au tableau d’affichage mais on sentait que le vent pouvait tourner en faveur de la France à tout moment (30-23, 16’). Ca n’était pas pour tout de suite puisque la ligne arrière belge faisait un carnage au-delà des 6,75 m et les Bleues ne parvenaient arrêter cette euphorie des filles du plat pays (41-26, 18’). A la pause, c’est fort logiquement que la Belgique regagnait les vestiaires avec une avance de 14 points dans la musette (44-30, 20’).

La France devait se montrer plus dangereuse si elle voulait retrouver des opportunités de revenir à hauteur de leurs adversaires du soir. Cependant, Janelle SALAUN (5 points, 2 rebonds) et ses compatriotes n’arrivaient pas à trouver des failles dans la défense belges ou du moins, pas suffisamment. De plus, Marine FAUTHOUX (9 points, 6 passes décisives) a dû quitter ses coéquipières après une mauvaise réception au niveau du dos sur un panier marqué. A cet instant, la future meneuse du LDLC ASVEL Féminin a été groggy et a dû rejoindre le banc avec l’aide du staff médical. Ca n’a toutefois pas atteint négativement le moral de ses troupes mais Betty MUNUNGA (2 points, 9 rebonds) et les Belges maintenaient le cap (51-38, 13’). Et si la révolte venait d’une Alexia CHARTEREAU (13 points à 56%) qui honorait sa 100ème sélection, l’une de ses dernières avec son nom de jeune fille dans le dos ? L’autre motif d’espoir, c’était le retour aux affaires de Marine FAUTHOUX, qui a esssayé de se remettre de sa chute. A 2 minutes de la fin du troisième quart, la France ne comptait plus « que » 10 points de retard (51-41, 28’). Les supporters des Bleues continuaient devant leur télévision ou dans l’Arena Stozice de Ljubljana continuaient d’y croire avant que leurs joueuses favorites ne partent vers le quatrième quart-temps (54-46, 30’).

L’objectif était la « remontada » chère à nos voisins espagnols. La Belgique, on s’en doutait, n’allait pas s’en laisser conter (61-51, 33’). La stratégie des filles de Rachid MEZIANE était d’ailleurs de jouer « small ball » en cette fin de partie, surtout en ayant dû préserver Kyara LINSKENS pour ne pas qu’elle commette sa 5ème faute individuelle. En entrant dans les 5 dernières minutes de cette demi-finale, la tâche s’annonçait de plus en plus ardue compte tenu du jeu proposé par la Belgique. C’est en tout cas ce que pensaient nos amis d’outre-Quiévrain. Mais dans les faits, Marine FAUTHOUX et ses copines, au pied du mur, allaient se battre sur chaque action et chaque ballon et ça payait (63-56, 36’ ; 63-58, 37’). La tension était à son paroxysme quand Janelle SALAUN dans le corner puis Marième BADIANE remettaient la France à -2 alors qu’il restait moins de 2 minutes à l’horloge. Sur la dernière action, Marine FAUTHOUX avait la possibilité de marquer en lay-up mais n’a finalement pas pris sa chance et sur 2 ultimes lancers francs, c’est Julie ALLEMAND (10 points, 3 rebonds) qui donnait la victoire (67-63) à la Belgique pour disputer ce dimanche une finale inédite face à l’Espagne, la première de l’équipe sénior belge.

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