Pages
Adsense

Euro 2023 : Une première mi-temps fatale à la France, qui échoue de peu aux portes de la finale

Share Button

Emma MEESSEMAN et les Belges disputeront leur première finale européenne © FIBA

 

Belgique France 67-63

 

La journée a été longue et intense jusqu’à arriver jusqu’à ce match entre la Belgique et la France, une finale de l’Euro avant l’heure et une opposition entre 2 équipes qui se connaissent parfaitement, de par leur proximité géographique, l’histoire des 2 pays et le fait que certaines joueuses se côtoient ou s’affrontent en club. Pas de sentiment toutefois dans les premières minutes comme ont pu en attester les 3 Latto-Montpellieraines Mamignan TOURE (3 points, 3 passes décisives) et Marième BADIANE (8 points, 8 rebonds) d’un côté et Kyara LINSKENS (7 points, 6 rebonds) de l’autre, pour ouvrir le score (2-4, 1’). Comme attendu, on était déjà dans un beau combat dans lequel aucune des 2 nations ne parvenait vraiment à se détacher l’une de l’autre (7-5, 3’). Les Françaises, qui devaient à nouveau composer sans Iliana RUPERT présente et en tenue tout de même sur le banc, ont eu des opportunités de mener les débats en grâce à un manque de réussite extérieur des Belges mais ces dernières parvenaient à se rattraper en allant chercher plusieurs rebonds offensifs. Dans ce contexte, c’est la Belgique qui restait très légèrement devant au score après 5 minutes (10-8, 5’). Il n’y avait toutefois pas péril en la demeure pour les Bleues, qui devaient toutefois être mieux organisées défensivement mais aussi offensivement. Ca finissait par profiter aux coéquipières d’Emma MEESSEMAN (24 points, 6 rebonds) qui, au fil du temps, faisait un premier écart (14-8, 8’). A la fin du premier acte, c’est déjà 10 points d’avance que comptait la Belgique (18-8, 10’).

Ce sont des Bleues beaucoup plus conquérantes qui se sont lancées à l’assaut du deuxième quart-temps, encore une fois sous l’impulsion de leur secteur intérieur formé de Sandrine GRUDA (17 points, 4 rebonds) et Marième BADIANE (19-12, 11’). Ce temps fort tricolore s’achevait quand Julie VANLOO (18 points, 5 rebonds) prenait feu à longue distance, mais ce début d’incendie était stoppé par Jean-Aimé TOUPANE qui rappelait ses joueuses sur le banc (25-16, 14’). La Belgique était toujours devant au tableau d’affichage mais on sentait que le vent pouvait tourner en faveur de la France à tout moment (30-23, 16’). Ca n’était pas pour tout de suite puisque la ligne arrière belge faisait un carnage au-delà des 6,75 m et les Bleues ne parvenaient arrêter cette euphorie des filles du plat pays (41-26, 18’). A la pause, c’est fort logiquement que la Belgique regagnait les vestiaires avec une avance de 14 points dans la musette (44-30, 20’).

La France devait se montrer plus dangereuse si elle voulait retrouver des opportunités de revenir à hauteur de leurs adversaires du soir. Cependant, Janelle SALAUN (5 points, 2 rebonds) et ses compatriotes n’arrivaient pas à trouver des failles dans la défense belges ou du moins, pas suffisamment. De plus, Marine FAUTHOUX (9 points, 6 passes décisives) a dû quitter ses coéquipières après une mauvaise réception au niveau du dos sur un panier marqué. A cet instant, la future meneuse du LDLC ASVEL Féminin a été groggy et a dû rejoindre le banc avec l’aide du staff médical. Ca n’a toutefois pas atteint négativement le moral de ses troupes mais Betty MUNUNGA (2 points, 9 rebonds) et les Belges maintenaient le cap (51-38, 13’). Et si la révolte venait d’une Alexia CHARTEREAU (13 points à 56%) qui honorait sa 100ème sélection, l’une de ses dernières avec son nom de jeune fille dans le dos ? L’autre motif d’espoir, c’était le retour aux affaires de Marine FAUTHOUX, qui a esssayé de se remettre de sa chute. A 2 minutes de la fin du troisième quart, la France ne comptait plus « que » 10 points de retard (51-41, 28’). Les supporters des Bleues continuaient devant leur télévision ou dans l’Arena Stozice de Ljubljana continuaient d’y croire avant que leurs joueuses favorites ne partent vers le quatrième quart-temps (54-46, 30’).

L’objectif était la « remontada » chère à nos voisins espagnols. La Belgique, on s’en doutait, n’allait pas s’en laisser conter (61-51, 33’). La stratégie des filles de Rachid MEZIANE était d’ailleurs de jouer « small ball » en cette fin de partie, surtout en ayant dû préserver Kyara LINSKENS pour ne pas qu’elle commette sa 5ème faute individuelle. En entrant dans les 5 dernières minutes de cette demi-finale, la tâche s’annonçait de plus en plus ardue compte tenu du jeu proposé par la Belgique. C’est en tout cas ce que pensaient nos amis d’outre-Quiévrain. Mais dans les faits, Marine FAUTHOUX et ses copines, au pied du mur, allaient se battre sur chaque action et chaque ballon et ça payait (63-56, 36’ ; 63-58, 37’). La tension était à son paroxysme quand Janelle SALAUN dans le corner puis Marième BADIANE remettaient la France à -2 alors qu’il restait moins de 2 minutes à l’horloge. Sur la dernière action, Marine FAUTHOUX avait la possibilité de marquer en lay-up mais n’a finalement pas pris sa chance et sur 2 ultimes lancers francs, c’est Julie ALLEMAND (10 points, 3 rebonds) qui donnait la victoire (67-63) à la Belgique pour disputer ce dimanche une finale inédite face à l’Espagne, la première de l’équipe sénior belge.

Un commentaire

  1. Enorme déception ce soir. Pourtant Toupane avait été prévenu, la France n’aurait qu’un match lors de cet euro, celui de la demi-finale contre une excellente équipe de Belgique. Il avait besoin de constituer une équipe avec des talents, au lieu de cela il a fait appel à des jeunes qui n’avaient jamais porté le maillot tricolore en compétitions, laissé sur la touche Marine Johannes (à 5/7 hier à 3 pts contre Atlanta) et Gabby Williams et s’est entêté dans un jeu de défense où l’on ne sait plus tirer 5 paniers à 3 pts contre 11 à nos adversaires ni prendre des rebonds 25 contre 39.
    En conférence de presse, il a l’air content de lui (genre on a bien remonté sur la fin) alors que l’on va réaliser la plus mauvaise performance depuis 2011. Pour l’intérêt de l’équipe de France, on ne peut qu’espérer qu’il ne soit plus sur le banc français lors des JO de Paris.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Adsense