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Clarissa DOS SANTOS (Bourges) : « Donner le meilleur de nous-mêmes »

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L’intérieure brésilienne est déjà à l’aise au Prado © Guillaume LAVIGNIE

Il y a quelques jours, Clarissa DOS SANTOS quittait son Brésil natal où elle venait de prendre quelques jours de vacances après une saison marathon, pour arriver à Bourges. Cette semaine, l’intérieure auriverde a eu la gentillesse de nous accorder une interview

 

Tout d’abord, peux-tu te présenter aux fans français de basket féminin ? D’où viens-tu ? Comment es-tu arrivée dans ce sport ? Quand as-tu commencé à jouer ?

Je m’appelle Clarissa DOS SANTOS, je suis Brésilienne, née à Rio de Janeiro, j’ai 28 ans et j’ai commencé le basket il y a 14 ans. Auparavant, je faisais de l’athlétisme au sein d’un centre social près de chez moi. J’ai pratiqué les deux sports pendant plusieurs années mais ensuite, le basket m’a choisi et je ne me suis plus jamais arrêtée de jouer. Mon premier club a donc été le centre social Miécimo da Silva, à Rio de Janeiro.

Peux-tu récapituler ton parcours en tant que basketteuse professionnelle ?

J’ai commencé en 2006 en championnat du Brésil, je suis devenue meilleure rebondeuse et meilleure marqueuse dès la première saison. J’ai joué à Rio pendant plusieurs années jusqu’en 2010 où j’ai signé avec les Portugaises d’A. D. Vagos. C’était une super expérience malgré mon jeune âge, ma première à l’étranger. En 2010, je suis retournée au Brésil et plus précisément à São Paulo. J’ai été la révélation de la saison 2010-2011 avec Catanduva. En 2011, j’ai joué à Americana, toujours dans la région de São Paulo, et ce jusqu’en 2015. On a remporté 3 titres de championnes du Brésil ! En 2015, j’ai fait mes débuts en WNBA avec les Chicago Sky, où j’étais encore cette année. J’ai fait un passage en Turquie mais je n’ai joué que quelques matches. Avec l’équipe nationale brésilienne, j’ai disputé les Jeux Olympiques à deux reprises (2012 et 2016) et j’ai fini meilleure rebondeuse à chaque fois.

Tu ne t’es pas arrêtée de jouer pendant plus d’un an, enchaînant le championnat turc, la WNBA et les Jeux Olympiques. Comment te sens-tu aujourd’hui ?

Je suis très heureuse et honorée d’avoir la chance de jouer ici et de pouvoir apprendre encore davantage. C’est ça la vie d’un sportif. On sort à peine d’une compétition pour se plonger dans une autre. Toutes ces compétitions ne se déroulent pas en même temps, heureusement. Je me sens bien physiquement et bien préparée.

Parlons d’abord de la première étape. Qu’est-ce qui a manqué à Ordusor pour rester en première division turque ? Raconte-nous ton expérience là-bas.

C’était tout nouveau pour moi. J’ai rencontré de nouvelles personnes et une nouvelle manière de pratiquer le basket, c’est le plus important. Je n’ai passé que très peu de temps à Orduspor puisque je suis arrivée en fin de saison mais c’était important pour moi et très sympa. L’équipe avait de bonnes joueuses et de grands professionnels, à la fois dans l’équipe et le staff.

Ensuite, la WNBA. Ta franchise des Chicago Sky n’a pas réussi à atteindre la finale. Pour toi, est-ce frustrant ou encourageant pour l’avenir ?

Encourageant, bien sûr ! Nous sommes arrivées jusqu’en demi-finales du championnat, on a passé de bons moments. Au début, personne ne s’attendait à ce qu’on aille si loin mais on a bénéficié d’une chose très importante : le soutien du coach, tous les jours. On ne voulait pas perdre en demi-finales, on donnait tout à l’entrainement pour gagner mais je crois que tout arrive pour une raison précise. Je suis très reconnaissante pour ce que j’ai vécu là-bas cette année. Ce résultat nous rend encore plus motivées pour revenir encore meilleures l’an prochain. On aura appris à ne plus reproduire les mêmes erreurs.

Tu as eu la chance de jouer les Jeux Olympiques chez toi, à Rio de Janeiro. Même si ton équipe nationale n’a pas été très loin dans le tournoi, quels sont tes meilleurs souvenirs de ce tournoi ?

Mon meilleur souvenir de ces Jeux a été de voir l’union entre les Brésiliens, pour que la compétition se déroule dans les meilleures conditions. Tous ceux qui y ont participé ont pu ressentir toute l’énergie positive qui se dégageait de cette Olympiade, grâce aux fans. Je crois que même les étrangers ont pu ressentir cette énergie brésilienne. Le soutien de tous a été fondamental pour moi et pour tous les athlètes.

Nous savons que la situation est compliquée en ce moment au Brésil. Ces Jeux Olympiques ont donc été une bouffée d’air frais pour la population, non ?

Je ne vois pas ça comme une pause. Je pense que les Brésiliens sont conscients de ce qui se passe dans le pays, mais la joie des gens est naturelle. Ils ont toujours soutenu l’équipe mais sans oublier ce pourquoi ils se battent.

Tu es arrivée à Bourges il y a un peu plus d’une semaine. Qu’est-ce qui t’a convaincu de signer ici ?

C’est l’opportunité de grandir encore davantage en tant que sportive qui m’a fait venir. Je sais qu’ici je vais travailler avec une très bonne coach, un staff compétent, ça va me permettre d’évoluer au mieux.

Que penses-tu de l’équipe ? A titre personnel, quels sont tes objectifs ?

Ca fait 10 jours que je suis ici et je me sens déjà très bien. Les filles sont vraiment très sympa avec moi. Les dirigeants m’ont très bien accueillie et m’ont mise dans les meilleures conditions de travail. Je jouerai toujours pour gagner. La saison est très longue mais on fera de notre mieux à l’entrainement pour donner le meilleur de nous-mêmes. On doit s’entraîner dur tous les jours, grâce à Dieu.

Que sais-tu du championnat français ? Et de la culture française ? As-tu l’intention d’apprendre notre langue ?

Je sais que le championnat français est très dur avec de bonnes joueuses et de bons coaches. Quand j’étais jeune, j’ai pris des cours de français mais je ne me souviens pratiquement plus de ce que mon professeur nous a appris ! Quand je jouais à Americana, mon coach était Français, il me disait que les gens ici étaient très agréables et accueillants. Je voudrais vraiment apprendre le français parce que pour l’instant je sais juste dire « bonsoir, bonjour » mais je voudrais vraiment être capable de tenir une conversation dans votre langue !

Merci Clarissa et bonne saison avec Bourges ! Nous remercions également toutes les personnes qui, dans son entourage, ont oeuvré pour que cette interview soit rendue possible.

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