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Yoann CABIOC’H (La Glacerie et Chicago) a plusieurs cordes à son arc !

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Yoann Cabioc’h nous dit tout sur la saison passée et à venir © Vokz-Vizion

Alors que la saison de NF1 a pris fin il y a plusieurs mois et qu’il trépigne à rejoindre Chicago pour intégrer à nouveau le staff des Sky, Yoann CABIOC’H, le coach de La Glacerie et assistant de James WADE dans la franchise de l’Illinois, a gentiment accepté de répondre à nos questions. Nous l’en remercions chaleureusement !

 

Comment as-tu vécu les arrêts des deux dernières saisons ?

C’était deux arrêts complètement différents, pas dans les mêmes contextes. Le premier de la saison 2019/2020 a été 100% normal et logique car on ne connaissait pas la situation et le COVID-19 était nouveau pour tous. On ne pouvait qu’aller s’enfermer chez soi, les gestes barrière, les vaccins ainsi que le protocole sanitaire n’existaient pas vraiment. Mais pour moi, figer les championnats n’était pas la bonne décision et on le voit maintenant. On se rend compte que la bonne solution de la Fédé aurait été de faire les montées avec des poules plus grosses et denses l’année d’après. Cette année reste un arrêt dommageable car à partir du moment où il y a une économie en jeu pour les clubs de Nationale 1 puisque certaines joueuses sont pros et que les clubs embauche des salariés, cela aurait sûrement été possible de jouer avec certains protocoles et de considérer la NF1 un peu plus professionnelle comme la Ligue 2. Une inégalité entre la NM1 et la NF1 est injuste. On s’est retrouvé avec des joueuses pro qui n’ont pas pu exercer leur métier et jouer, alors qu’elles font partie des 40 meilleures équipes de France, comme du côté des garçons. Mes filles l’ont vécu dans l’espérance, on espérait reprendre en décembre, puis en janvier puis avril. Mais on s’est rendu à l’évidence que cela ne reprendra pas. On continuait de se préparer et travailler à l’entraînement avec peu de jours « off ».

 

Comment as-tu préparé cette nouvelle saison avec les deux autres écourtées ? (Peu de vidéo et stats …)

On a vu les joueuses sur des entraînements ce qui a permis de juger les évolutions. Cela s’est fait naturellement, concernant notre Américaine Curteeona BRELOVE est arrivée de début de saison hors de forme (blessure et surpoids) et pas professionnellement prête à faire une saison. C’était naturel de ne pas la garder. Puis, nous avons eu une fin de cycle concernant Inesa VISGAUDAITE, son exigence n’était pas dans le même sens. En revanche, concernant Penda LY et Tukayi SISSOKO, ce sont des choix stratégiques, c’est aussi une volonté de mettre l’argent sur d’autres joueuses. Le recrutement s’est fait naturellement puisque nous recherchons des qualités et densités athlétiques sur le secteur intérieur. Choses faites avec Akela MAIZE (actuellement franchisée à Phoenix) et Marème DIOP. Pour moi, ce n’était pas possible qu’Akela vienne en NF1 par sa référence, après on verra, rien n’est facile en NF1 et il faut toujours prouver. Pour Marème, les matchs à Trith de début saison m’ont beaucoup plu, son profil et son énergie. Lalya SIDIBE était une évidence parce que c’est une joueuse dominante en NF1 depuis longtemps et hyper polyvalente, elle accompagnera Yvanna ENJOLVY sur le poste 1 et a un registre différent. Pour Alexia BOTHIER, c’est une jeune joueuse intéressante et là aussi il y a le côté stratégie en cas de Ligue 2 puisque c’est une joueuse de moins de 23 ans.  L’idée de jeu changera la saison prochaine puisque depuis la saison sans match, on a testé des choses et mis en place des deux côtés du terrain. La mentalité qui était plutôt très offensive l’année dernière sera une mentalité plutôt défensive et le recrutement a été fait en conséquence.

 

Depuis la saison dernière tu fais partie du staff de Chicago Sky, l’expérience était riche pour toi. Où en es-tu à ce jour ?

Je devrais y être !! Pour être un peu plus précis j’aurais dû être à Chicago le 9 avril dernier où on avait une semaine de préparation dans une villa avec le staff. Alors que mon Visa de travail a été accepté par l’immigration américaine et que mon contrat a été signé avec Chicago j’ai donc pris mon rendez-vous à l’Ambassade pour pouvoir tamponner mon passeport et partir, et là nous apprenons qu’il faut un document qui s’appelle National Interest Exception (NIE). Ce document permet de franchir la frontière. A cause du COVID-19, l’accès aux Etats-Unis est fermé pour les Européens. N’ayant pas ce document, les avocats de la franchise ont fait les démarches auprès des autorités compétentes et au bout de cinq semaines de démarche, via la NBA, j’ai pu obtenir le NIE. Il me reste cette dernière étape d’un rendez-vous d’urgence auprès de l’Ambassade pour pouvoir décoller vers Chicago. J’espère que j’y serai bientôt ! Pour le moment, je travaille à distance grace à un petit boitier qui retransmet le match en direct sur mon ordinateur et qui me permet de travailler directement avec mon logiciel pour coder en live en lien avec les images du match. Au mi temp, j’envoie les données statistiques ainsi que les fenêtres d’analyses et éventuellement des clips vidéo à James (WADE, le coach) pour qu’il puisse avoir le support en temps et en heure en fonction de ce qu’il me demande. C’est exactement le même travail que quand je suis sur place mais à distance. Une fois le match fini, je travaille dessus pour pouvoir développer nos fenêtres d’analyse et donner tout un tas de rapports au coach. Mais cette année, hormis le côté vidéo, je devrais m’occuper du travail individuel sur certaines joueuses, notamment les plus jeunes, chose que je ne peux pas effectuer étant ici malheureusement mais j’ai hâte d’aller les retrouver pour faire cette partie avec l’équipe qui sera encore plus intéressante.

 

A la suite de l’arrêt de la saison, tu as lancé une idée qui vient s’ajouter à ce que tu sais déjà faire, comment sont nés tes podcasts ?

Comment c’est venu ? Hey franchement si je te le dis tu ne vas pas me croire (rire). Un week-end, j’étais chez moi, on venait de finir nos entraînements avec la Glacerie et vu que mon NIE concernant Chicago trainait, je m’ennuyais. Je devais me trouver un moyen pour m’occuper, et compiler des gens qui ont des choses à dire sur le basket en le faisant sous une forme ludique et sympa. Vu que ces podcasts-là n’existent pas tant que ça sous cette forme-là, eh bien je me suis lancé. En 24 heures j’ai dressé ma liste des gens que je voulais inviter, et ils ont tous répondu favorablement. Ensuite, la trame allait être intéressante. Mon but est de faire cela tout l’été et donc de l’appeler la saison 1 sous une dizaine d’épisodes, et à la suite de cela faire le bilan et pourquoi pas si ça « match », faire une saison deux l’été prochain. Le fait que les retours soient positifs, cela me donne beaucoup de motivation. Avec Georges EDDY, ça a vraiment été un vrai plaisir de le faire avec lui. C’est un homme très sympa, nous avons passé et j’ai passé un très bon moment à ces cotés.

 

Après ces 4 épisodes, présente-nous un peu comment tu produis tes podcasts ?

L’idée de mon podcast est d’avoir un invité du monde du basket, différent à chaque fois, et de l’emmener sur un terrain où il va pouvoir donner son avis sur quelque chose. Mon but est de s’arrêter sur des anecdotes et moment fort de sa carrière et d’échanger. Cela intéresse aussi les gens et les auditeurs. Après, j’y ajoute de l’interactivité à chaque épisode, avec un follower qui peut poser sa question en direct pendant l’émission. Il y a des quiz où les gens peuvent jouer, on fait gagner, avec un partenaire, 15€ sur le site bonchicboncoeur.fr. Et l’idée est d’avoir trois rubriques : la première sur la vie de l’invité et sa carrière, une deuxième sur un sujet de fond qui concerne la personne et la troisième c’est sur l’actu. Mon but dans ces émissions est juste de poser des questions et de laisser mon invité répondre aux questions afin de le mettre en valeur. Mes podcasts font 39 minutes de moyenne, et honnêtement ça me prend plus de temps que je l’avais prévu. Mais c’est aussi parce que je monte mes podcasts et coupe toute les parties “inutiles” comme les hésitations qui ne donneraient pas assez de vivacité à mes audios et ça permet d’avoir un truc sympa. Tout compris avec l’enregistrement, le montage, la diffusion et la pub, ça me prend une bonne dizaine d’heures pour chaque épisode. Mais c’est passionnant et très enrichissant. Déjà quatres émissions faites, une avec Sébastien MORIN, deux parties avec Georges EDDY et une avec Edwige LAWSON-WADE. Le quatrième invité arrivera dans deux semaines, j’annoncerai son nom en fin de semaine. Moins connu que les précédents mais il aura énormément de choses à nous raconter car il vient du monde de la NBA et y travaille. On va pouvoir lui poser des questions en Inside, par exemple comment ça se passe dans une franchise et sur plein de petits détails où moi j’ai ma vision et ça sera un échange enrichissant.

Merci Yoann d’avoir répondu à nos questions ! Vous pouvez retrouver le podcast TimeOut Cabioc’h sur : Anchor, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Apple Podcasts.

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