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Euro 2021 : Surprise par la Russie, l’Espagne ne disputera pas le prochain Mondial !

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Raisa MUSINA et les Russes ont fait déjouer les pronostics © FIBA

 

 

Espagne Russie 74-78

 

C’est incontestablement LA grosse surprise de la voir à ce stade de la compétition mais c’est bien en match de classement que l’Espagne devait défendre ses chances cet après-midi pour espérer se qualifier pour un tournoi… qualificatif pour le prochain mondial. La Roja devait pour cela se défaire d’une équipe nationale russe qui n’est plus ce qu’elle a été il y a encore quelques années mais qui, à l’image de sa superstar Maria VADEEVA (14 points, 10 rebonds), est à la recherche d’un second souffle.

Conscientes de l’enjeu et surtout sur leurs terres, Cristina OUVIÑA (8 points, 6 passes décisives) et les Espagnoles se mettaient rapidement en ordre de bataille mais il a fallu attendre une minute pour voir Astou NDOUR (15 points, 5 rebonds) ouvrir le score (2-0, 1’). Sur la possession suivante, c’est Raisa MUSINA (20 points, 9 rebonds) qui, à longue distance, donnait l’avantage aux Russes, laissant augurer un véritable combat pendant 40 minutes, voire plus si affinités. Pour autant, ce début de match se déroulait sur un faux rythme dans lequel, d’un côté comme de l’autre, on avait du mal à trouver ses marques (4-3, 3’). Tandis que l’absence d’Alba TORRENS étaient vraiment regrettable pour l’Espagne depuis le début du tournoi, la paire formée par Laia PALAU (2 points, 3 passes décisives) et Cristina OUVIÑA prenait les choses en mains dans le secteur extérieur mais elle devait faire face à une défense russe bien compacte. Mais heureusement pour nos voisines d’outre-Pyrénées, Astou NDOUR faisait encore parler son expérience et comme lors du match entre la Belgique et la Russie, on assistait à un match dans lequel l’intérieure espagnole répondait à son homologue Maria VADEEVA. Kseniia LEVCHENKO (15 points, 9 passes décisives) participait également à la fête, si bien qu’après 6 minutes de jeu, les 2 équipes étaient au coude à coude (10-10, 6’). Dans la chaude ambiance du Pabellon Municipal Fuente de San Luis à Valence, Maite CAZORLA (19 points, 3 rebonds) avait la possibilité de creuser donner 4 points d’avance aux siennes mais tremblait sur la ligne des lancers et c’est finalement 3 unités d’avance que comptait la Roja à l’entame de l’ultime minute du premier acte (13-10, 9’). Et sur un lay-up juste avant le buzzer, Silvia DOMINGUEZ (2 points, 2 rebonds) donnait 5 points d’avance à l’Espagne après 10 minutes de jeu (15-10, 10’).

A l’entame du deuxième quart, la célèbre chanson révolutionnaire italienne « Bella Ciao » résonnait dans les haut-parleurs du Pabellón Municipal Fuente de San Luis et à coup sûr, c’était quelque chose que les supporters espagnols n’avaient pas envie de chanter à leurs joueuses préférées car cela signifierait qu’elles ne seraient pas au Mondial 2022. Toujours avec cet objectif en tête, Laura GIL et ses « compañeras » (comprenez « coéquipières »), revenaient sur le parquet avec toujours autant de détermination et ça se voyait au tableau d’affichage (21-12, 11’) tandis que la réussite était en berne du côté russe. Heureusement pour les protégées d’Alexander KOVALEV, Raisa MUSINA sonnait la révolte dans la raquette, suivie d’un panier à 3 points de Kseniia LEVCHENKO (21-17, 13’). On pensait alors que la Russie avait repris des couleurs mais c’était sans compter encore une fois sur la fougue de Maite CAZORLA et le sang froid de Leonor RODRIGUEZ (15 points, 4 rebonds), deux beaux symboles de l’apport du banc espagnol, pour reprendre 8 points d’avance (25-17, 14’). La Russie était clairement en manque de solutions offensives malgré les conseils prodigués par leur sélectionneur KOVALEV sur un temps mort. Provoquant une faute de Maria CONDE (1 rebond, 1 passe décisive) à 0 degré et au-delà des 6,75 m, Anastasiia SHILOVA (9 points,) obtenait 3 lancers francs et en convertissait 2 (25-19). Il en fallait toutefois davantage pour voir l’Espagne baisser les bras, à l’image encore une fois de Maite CAZORLA dans la peinture (28-19, 15’). Il était d’ailleurs surprenant de voir que les Espagnoles n’avaient, à ce stade de la rencontre, pas inscrit le moindre panier à 3 points. Dans les rangs russes, Maria VADEEVA était bien muselée et n’arrivait pas à aider ses compatriotes à relancer la machine (31-21, 18’). Malgré tout, l’intérieure d’Ekaterinbourg remettait ses troupes sur de bons rails dans les dernières secondes de la première période et sur un panier « dans le corner » de Daria KURILCHUK (3 points, 2 passes décisives), la Russie revenait au vestiaire en n’accusant plus qu’un retard de 3 longueurs (33-30, 20’).

La détermination était incontestablement dans les esprits ibères en revenant sur le parquet valencien (37-30, 21’). Après avoir commis une erreur évitable, Astou NDOUR était sortie du terrain par Lucas MONDELO et même si Laura GIL (2 points, 6 rebonds) faisait le métier, les Russes en profitaient pour essayer de revenir dans le coup (37-34, 23’), encore par l’intermédiaire de Raisa MUSINA. Le ciel s’obscurcissait encore un peu plus pour la Roja lorsqu’à sa grande surprise, Cristina OUVIÑA se voyait écoper d’une faute technique pour contestation. A l’inverse, ça faisait les affaires d’Elizaveta KOMAROVA (6 points, 2 passes décisives) et ses copines. Les Russes avaient alors l’occasion de revenir une nouvelle fois à égalité mais une violation des 3 secondes dans la raquette empêchait Nina GLONTI (11 points dont 3/3 à 3 points, 6 rebonds) et ses compatriotes d’y parvenir. Au mental, Maite CAZORLA et les Espagnoles repartaient alors de l’avant (39-35, 25’). Méfiance toutefois car, bien qu’assez timide depuis le coup d’envoi, Maria VADEEVA relançait les Russes, imitée encore une fois par Miss MUSINA pour revenir à 39-39 après 26 minutes de jeu. Dans les dernières minutes de ce 3ème acte, la Russie devait toutefois se passer des services d’Elizaveta KOMAROVA, visiblement blessée au dos et soignant par son staff médical. Lucas MONDELO sentait alors que son équipe était en train de perdre pied et la recadrait sur un temps mort. Coaching payant et petit événement quelques secondes plus tard puisque, par le biais de Leonor RODRIGUEZ, l’Espagne inscrivait (enfin !) ses 2 premiers paniers extérieurs dans ce match. Attention toutefois aux relâchements coupables car tout restait encore à faire d’un côté comme de l’autre puisqu’au bout de 30 minutes, le score était favorable à la Russie, qui menait d’une courte tête (47-49, 30’).

La confiance semblait avoir changé de camp en abordant ce dernier quart-temps. Les défenses étaient soumises à rude épreuve mais malgré cela, la Russie gardait le cap. Le chassé-croisé hispano-russe se poursuivait lorsqu’Anastasiia SHILOVA répondait parfaitement à Astou NDOUR (51-51, 34’). La tension était à son paroxysme dans un money time qui portait très bien son nom puisqu’aucune des 2 nations n’arrivait à se détacher vraiment de l’autre même si, au moment d’attaquer les 4 dernières minutes, la Russie était à nouveau devant au score (59-62, 36’). Avec le couteau entre les dents, les Espagnoles faisaient toutefois preuve d’un mental à toute épreuve mais tout était encre possible dans les 2 dernières minutes (64-64, 38’). Nina GLONTI permettait à la Russie de prendre un nouvel ascendant psychologique alors qu’il restait une minute et 34 secondes à jouer dans ce match (64-67), profitant désormais d’un manque d’énergie dans les rangs ibériques (64-69, 39’). A moins d’une minute de la fin de match, les choses se compliquaient encore davantage pour l’Espagne, qui voyait Cristina OUVIÑA tomber au sol en se tenant le visage après avoir reçu un coup (involontaire, évidemment) d’une adversaire au niveau du nez. Sur le plan purement sportif, Maria VADEEVA et Kseniia LEVCHENKO scellaient la victoire russe sur la ligne des lancers même si Maite CAZORLA et Leonor RODRIGUEZ ont tout tenté jusqu’au bout. Au final, la Russie s’impose de justesse (74-78) dans ce match de classement mais il s’agit d’une victoire importante pour les filles d’Alexander KOVALEV puisque, comme on l’a vu dans le match opposant la Suède à la Bosnie-Herzégovine, elle leur permet de décrocher leur ticket pour le Tournoi de Qualification pour le prochain Mondial.

A l’inverse, c’est la soupe (ou le gaspacho, hein !) à la grimace pour l’Espagne qui, pour la première fois depuis 2001, n’avait pas perdu 2 matches de suite dans un Euro et qui, surtout, avait disputé tous les championnats du monde sans discontinuer depuis 1994. Désormais, la Roja doit se plonger vers la préparation des Jeux Olympiques, qui débuteront à Tokyo dans un mois. Pour rappel, la Russie n’ira pas dans la capitale japonaise et termine donc son été de belle manière.

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