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Jodie CORNELIE-SIGMUNDOVA (Nice) : « Le travail paye toujours »

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Jodie CORNELIE-SIGMUNDOVA continue sa découverte de la LFB © Thibaut LASSER

 

 

Cet été, une fois son diplôme universitaire en poche, Jodie CORNELIE-SIGMUNDOVA est revenue en France et s’est engagée avec Nice pour sa première expérience en LFB, elle qui avait décidé de traverser l’Atlantique il y a 5 ans. La jeune intérieure nous a expliqués son choix et nous a parlé de sa nouvelle vie dans l’élite française.

 

 

Jodie, en 2011, tu as décidé de quitter la France à ta sortie de l’INSEP pour poursuivre ton apprentissage du basket aux Etats-Unis. Pourquoi ?

Je suis partie aux Etats-Unis le 26 août 2011. J’ai pris une telle décision car je voulais mener un double projet : poursuivre les études et continuer à faire du basket à haut niveau. Pour moi, c’était impossible de choisir entre études et sport. Pareillement, je ne me voyais pas faire l’un sans l’autre. Donc, pour moi, les États-Unis étaient une sorte de continuation de l’INSEP à l’étranger.

 

 

Ton choix s’est donc porté sur l’Université de Dayton. Qu’est-ce qui t’a convaincu dans ce choix ?

Ça a été Dayton mais ça aurait pu être autre chose. La raison pour laquelle mon choix final a été Dayton est parce que l’assistant coach Adeniyi AMADOU est Français. Il m’a donc aidé à faire toutes les démarches nécessaires pour mon visa, ainsi que pour mon inscription aux Etats-Unis. Il a été une sorte de mentor, toujours présent quand j’avais une question.

 

 

Raconte-nous ton parcours outre-Atlantique, que ce soit au niveau des études ou du basket.

Ma première année en Amérique, je suis retournée au lycée pour repasser ma terminale parce que mon niveau d’anglais n’était pas suffisant pour intégrer directement l’université. La terminale aux Etats-Unis est très différente de ce dont j’avais l’habitude en France. J’ai trouvé le niveau scolaire assez moyen. En ce qui concerne le basket, j’aimais mon équipe et le plaisir qu’on avait à jouer ensemble. Néanmoins, cette première année a été très difficile mentalement car je me trouvais dans une école très stricte, limite extrême. C’est-à-dire qu’on avait très peu d’accès à l’internet. Pas d’accès aux réseaux sociaux, ainsi que Skype. Donc je ne pouvais pas contacter ma famille et mes proches. Je n’avais le droit qu’à 15 minutes d’appel par semaine. Ce qui était très minime. Aussi, dans cette école nommée Oak Hill Academy, il y avait deux côtés sur le campus : un côté garçon et un côté fille. Les filles n’avaient pas accès au côté garçon et vice versa. Sauf que le gymnase se trouvait sur le côté masculin et donc pour les entraînements, nous ne pouvions y accéder qu’une fois le coach présent. C’était donc difficile si l’on voulait shooter davantage après les entraînements. Au final, cela ajouté à beaucoup d’autres contraintes, a fait que cette première année à l’étranger était particulièrement dure. Mais, j’ai rencontré de superbes personnes avec qui je reste en contact encore aujourd’hui. De plus, cela m’a vraiment forgée mentalement. Ensuite, mes quatre années suivantes ont été différentes : je rentrais enfin à l’université, ce pour quoi j’étais venue ! Là aussi, il m’a fallu un temps d’adaptation. Mais, à la fin de ma première année, j’avais rencontré des personnes extraordinaires qui étaient comme une seconde famille. Niveau études, j’ai opté pour les études réputées les plus difficiles de l’université, parce que le sujet m’intéressait et c’était aussi un challenge, je voulais voir si j’en étais capable. Parallèlement, du point de vue du basket, les débuts se sont avérés difficiles. Je m’y attendais. J’ai donc appris à travailler dur et à ne rien lâcher, jamais. J’ai passé des moments exceptionnels tels que notre tournoi remporté, mon « freshman year » (première année universitaire) à Arizona State University et qui nous a placé à la onzième place des meilleures universités américaines (première fois dans l’histoire de l’université qu’on était placées si haut), ainsi que notre parcours pour arriver dans le top 8 national mon « Junior year » (troisième année universitaire). Individuellement, si j’ai bien appris quelque chose, et c’est une phrase que ma mère répétait souvent et me répète encore, c’est que : « le travail paye toujours. » D’une façon ou d’une autre, il paiera. Et pendant ces quatre années, j’ai progressé et mon travail a effectivement payé puisque j’ai été désignée meilleure défenseur de ma conférence, ainsi qu’une des top contreuses du pays. Au final, j’étais très fière de finir ces quatre années avec un titre de meilleure contreuse de l’Histoire de l’université de Dayton avec 287 contres entre 2012 et 2016, et un « Bachelor » d’ingénieur en chimie en poche.

 

 

Cet été, tu es revenue en France et plus précisément à Nice. Y a-t-il des raisons particulières ? Avais-tu d’autres opportunités ?

Cet été, je suis revenue en France et Nice a été ma nouvelle équipe. En discutant avec le coach durant l’été, Nice m’a beaucoup plu et donc j’y ai tenté ma chance.

 

 

Le début de saison est un peu compliqué pour les Niss’Angels mais maintenant, ça va beaucoup mieux. D’après toi, que faut-il encore améliorer pour la suite en championnat mais aussi en Eurocoupe ?

Au début de saison, nous avons eu des difficultés car je pense qu’il nous fallait un peu de temps pour nous habituer à jouer ensemble. La suite sera forcément plus positive puisque nous avons appris à jouer l’une avec l’autre.

 

 

Personnellement, quelles sont tes ambitions pour ta première saison en LFB ?

Pour ma première saison, mes ambitions sont de m’habituer à ce nouveau monde : le monde professionnel. Puis, ma seconde ambition est de prouver et montrer ce dont je suis capable sur un terrain de basket.

 

 

Merci Jodie pour ta disponibilité et bonne deuxième partie de saison à Nice !

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