WNBA : Vers un nouveau duel Minnesota – Los Angeles ?

Minnesota LYNX défend son titre © wnba

La saison 2018 de la WNBA débute cette nuit. Va-t-on se diriger, comme la saison dernière, d’une domination de Minnesota et de Los Angeles qui squattent la finale depuis deux ans ?

Les récents mouvements dans ces deux franchises vont dans ce sens. Evidemment les grandes stars, seront de nouveau de la partie, ces équipes ont rajouté des forces.

Le champion en titre a essentiellement basé son recrutement en Europe. Ainsi, l’anglaise Temi FAGBENLE et l’italienne Cecilia ZANDALASINI. Malheureusement pour nous, le jeu intérieur du Lynx étant bien fourni, Endy MIYEM ne foulera pas les parquets américains cette saison. Mais, leurs principaux atouts seront évidemment Maya MOORE et la MVP en titre, Sylvia FOWLES.

Los Angeles n’a pas été en reste pour retoucher un peu son roster en qualité. A la mène, les Sparks ont trouvé en Cappie PONDEXTER, la joueuse capable à la fois de score et de faire jouer les autres. Elle devrait parfaitement être le complément de Candace PARKER ou de Nneka OGWUMIKE. La Russe Maria VADEEVA découvrira le championnat nord-américain.

Washington avait pleinement bénéficié de l’arrivée d’Elena DELLE DONNE en se qualifiant pour le dernier carré, sorti sèchement 3-0 par Minnesota. Les Mystics seront donc en quête de confirmation. Mais, cette saison, la Belge, Emma MEESSEMAN, a fait l’impasse, préférant certainement la préparation avec la Belgique de la prochaine Coupe du Monde. Malade, LaToya (Lara) SANDERS sera également absente lors des premières semaines. Blessée aux croisés en 2017, Tayler HILL effectuera son retour.

Après une phase régulière moyenne, Phoenix avait retrouvé son jeu en playoffs passant deux tours avant de céder 3-0 en demi-finale contre Los Angeles. Après son départ surprise d’Ekaterinbourg en décembre 2017, Diana TAURASI aura l’occasion d’accroitre son avance en tant que meilleure scoreuse de l’histoire de la WNBA. Yvonne TURNER sera sur un poste 1-2. Meneuse de Sopron, elle a joué un rôle très important à la performance du club hongrois en Euroligue, défaite en finale face à Ekaterinbourg.

Connecticut avait la bonne surprise de la saison 2017. Habituée à la dernière place ou presque, cette franchise avait terminé la phase régulière à la troisième place. Hélas, dès son premier de playoffs, le Sun avait pris la porte contre Phoenix. Jonquel JONES et Courtney WILLIAM ont marqué les esprits. Le retour de Chiney OGWUMIKE devrait rajouter une plus-value à cette équipe qui vient de réaliser une présaison sans faute. Connecticut sera un sérieux outsider.

Les New York Liberty, comme Connecticut, n’y arrive pas en playoffs. Peut-être trop dépendant de son meilleur élément, Tina CHARLES. Pourtant, New York s’était vu décerné le titre de meilleure 6^ème joueuse avec Sugar RODGERS dont nous avons pu voir le talent en LFB avec Lattes-Montpellier. Elle retrouvera une ancienne du championnat de France en la personne de l’ancienne Lyonnaise, Rebecca ALLEN.

Dallas et Seattle ont pris les deux dernières pour les phases finales lors de l’édition précédente.

Pour sa deuxième saison, Dallas a réussi à se hisser parmi les huit grâce notamment aux prestations d’Allisha GRAY, élue rookie de l’année. Dallas attendra certainement une confirmation de ses capacités qui viendront suppléer Skylar DIGGINS. Les Wings auront aussi un apport de poids avec le retour en WNBA de l’australienne de 2.00, Elizabeth CAMBAGE.

Conduit par la meilleure passeuse de l’histoire, Sue BIRD, Seattle a réalisé une édition 2017 correcte avec une participation aux playoffs. Mais, les limites du Storm étaient alors apparues, surtout dans la peinture. Pour combler cela, les dirigeants de la franchise ont jeté leur dévolu sur Courtney PARIS. La joueuse US évoluant en Turquie (Hatay) apportera sa puissance et sa présence aux rebonds. Breanna STEWART sera de nouveau l’atout offensif numéro un. Enfin, Kaleena MOSQUEDA-LEWIS représentera le championnat tricolore dans cette équipe.

Chicago, Atlanta et Indiana ont eu du mal et sont à la relance cette saison, postulant clairement à une place dans le Top 8.

Le Sky et le Fever ont surtout eu des difficultés de se remettre de la perte de leur joueuse phare : Chicago avec le départ d’Elena DELLE DONNE vers Washington et la retraite de Tamika CATHCHINGS.

Deux retours essentiels à Chicago risquent de changer les choses. D’abord celui de Jamierra FAULKNER. La naturalisée Russe a terminé la saison en Russie et Ekaterinbourg. Choisie en deuxième position lors de la draft 2017, Alaina COATES n’avait pu jouer en raison d’une blessure et effectuera donc sa première saison. La jeunesse sera bien présente dans ce roster avec pas moins de 4 rookies. Pour autant, Chicago devra se passer de Courtney VANDERSLOOT, retenue avec l’université Yakin Dogu actuellement en finale du championnat turc.

Pour sa première saison à la tête d’Indiana, Pokey CHATMAN n’a pas été à la fête avec une piètre 11^ème place. Ce positionnement a un avantage, celui d’avoir des tours de draft élevés en 2018. Ainsi avec la numéro 2 : Kelsey MITCHELL, la numéro 8 : Victoria VIVIANS et la numéro 14 : Stephanie MAVUNGA, le Fever peut avoir de beaux jours devant lui. Mais, dès cette saison ? Moins certain.

Atlanta n’avait pas connu telle saison depuis longtemps. Il faut dire que sans son arme offensif principal, Angel MCCOUGHTRY, pas facile de rivalise. La joueuse de Koursk sera de retour. Elle aura du complément avec une championne en titre, Renee MONTGOMERY, éphémère Flammes Carolo. Jessica BRELAND et la shooteuse Maggie LUCAS peuvent apporter leur pierre à l’édifice Dream.

Quid de Las Vegas ? Cette nouvelle franchise, en remplacement des Stars de San Antonio, se base sur l’effectif du club texan. Mais, cela n’avait pas été une réussite en 2017 avec une dernière place au classement et seulement 8 rencontres gagnées. Pour ne pas arranger les choses, les Aces devront faire sans Kayla MCBRIDE et Kelsey PLUM la première semaine. Comme Endy MIYEM avec Minnesota, Valériane AYAYI a été coupé au dernier moment.