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France – Italie après France – Espagne en préparation à l’Euro 2021

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Cecilia ZANDALASINI, la nouvelle star du basket italien © FIBA 

 

Il faut bien le dire les matchs France-Espagne ont déçu, l’Espagne n’ayant pas été en mesure d’aligner une équipe à la dimension du formidable palmarès des Ibériques pendant la décennie 2010 qui en a fait la meilleure équipe européenne depuis la chute de l’URSS. Dans un article précédent, nous avions expliqué que l’Espagne n’était devenue grande que grâce à Sancho LYTTLE puis Astou NDOUR, mais là outre l’absence d’un grand pivot, c’était le point fort espagnol, c’est-à dire le secteur extérieur (rapidité, repli défensif, contre-attaque, adresse à mi-distance, détermination…) qui était en grosse difficulté. Mais où étaient donc passées les Marta XARGAY, Anna CRUZ, Laïa PALAU qui nous ont tant fait rêvés pendant si longtemps. Etaient- ce une simple parenthèse, celle d’un match amical de préparation, ou déjà la fin d’une époque ?

Le problème quand on fait des matchs de préparation, c’est que l’objectif est de se préparer et pour cela il faut un sparring-partner de qualité, d’autant que Valérie GARNIER aura encore deux noms à enlever de l’équipe qui participera à l’Eurobasket 2021 et ce ne sera pas chose facile.

Donc la préparation se poursuit avec 4 matchs à Mulhouse cette semaine avec deux matchs contre l’Italie, un contre la Suède et pour finir dimanche prochain, un contre la Turquie.

Alors, ces partenaires permettront-ils à l’équipe de France d’être fin prête le 17 juin pour affronter dans la salle du Rhénus à Strasbourg la Croatie ?

L’Italie a été le 1er champion d’Europe chez elle en 1938 dans une époque troublée. Son palmarès n’est pas très fourni ; on notera une dernière participation aux Jeux Olympiques à Atlanta en 1996, une 6ème place aux Championnat d’Europe en 2009 à Riga et une 9ème place lors des derniers championnats d’Europe en 2019. Aujourd’hui, l’Italie occupe la 14ème place du classement FIBA et la 9ème place européenne en nette progression par rapport aux années précédentes (31ème en 2018 au niveau international).

Les qualifications pour l’Euro2021 se sont plutôt bien passées pour l’Italie avec notamment deux victoires sur la Roumanie et deux victoires sur le Danemark mais surtout une victoire et une défaite contre la République Tchèque. L’Italie finissant derrière cette dernière uniquement au point average.

A quoi est du ce renouveau italien, qui pourrait les conduire à un quart de finale contre l’Espagne si elles arrivent, dans le groupe de la Serbie, à finir 2 ou 3èmes battant la Grèce et/ou le Monténégro ? La nomination de Lino LARDO comme entraineur, peut-être mais surtout l’arrivée à maturité de deux talents : Cecilia ZANDALASINI et Francesca PAN. On ne sait pas encore si la jeune Matilde VILA (16 ans ½, 1m 70, poste 2) joueuse de Limonta Costa Masnaga et meilleure marqueuse italienne de la Serie A1 sera bientôt dans la Squadra Azzurra (Elle aurait été appelée pour les éliminatoires en Lettonie mais n’a pas pu s’y rendre faute de passeport !)

Cecilia ZANDALASINI (1m 85 poste 3) s’est fait remarquer lors du Final Four de l’Euroligue 2021 à Istanbul avec le Fenerbahce battu de 4 points en demi-finale (84-88) par le futur vainqueur l’UMMC Ekaterinbourg. Elle devrait la saison prochaine retrouver Lino LARDO au Virtus Bologne.

Francesca PAN (1m 80 poste 2) amena son club le Reyer Venise en finale de l’Eurocoupe 2021 battu d’un point par le Valencia Basket Club.

Comme beaucoup de pays en Europe et en Asie, le point faible reste le secteur intérieur et notamment le poste 5 et la question est posée de savoir si un jour la Fédération italienne franchira le pas d’une naturalisation d’une américaine d’origine italienne, ce qui ne manque pas (la plus célèbre d’entre- elle étant Diana TAURASI dont le père Mario était un footballeur italien émigré en Argentine). N’oublions pas non plus que l’Italie a remporté le titre européen U20 en 2019 à Klatovy (République Tchèque) devant la Russie et la France.

En Août 2018 à Anglet (Pyrénées Atlantiques), la France domina très nettement l’Italie en préparation à la Coupe du Monde 2018 (74-43 et 74-53). Le renouveau italien se fera t’il sentir dès Mulhouse (1er et 2 juin).

Samedi, les Bleues poursuivront leur préparation face à La Suède, qui occupe le 20ème rang mondial et 12ème européen et a fait quelques bonnes performances ces derniers temps. Sa progression est notable sous l’influence de François GOMEZ puisqu’elle occupait le 40ème rang mondial en 2018. Elle s’est qualifiée pour l’Euro 2021 en remportant son groupe grâce à deux victoires sur Israël et une victoire une défaite contre le Monténégro (69-67 à Podgorica le 4 février 2021). Beaucoup de ses joueuses sont bien connues en France : Les sœurs EDELBRINK (surtout Elin, alors que Frida joue en Espagne), les protégées de François GOMEZ :  Regan MAGARITY et Louice HALVARSSON sans parler d’Elin GUSTAVSSON. La Suède est à Valence dans le groupe de l’Espagne et se battra sans doute pour la deuxième place contre la Slovaquie et la Biélorussie.

Puis, les Bleues affronteront la Turquie qui occupe désormais le 7ème rang mondial et 4ème européen après l’Espagne, la France et la Belgique mais traverse une période plus difficile. Après une 4ème place au Championnat du Monde 2014 et une 6ème place aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 (battue de deux points en quarts de finale par l’Espagne 62-64, la Turquie n’a fini que 10ème aux Canaries pour le Championnat du Monde 2018 et surtout 14ème au dernier Championnat d’Europe en Serbie en 2019. En fait la Turquie semble très dépendante des performances de son Américaine naturalisée Lara (ou Latoya) SANDERS pendant longtemps, aujourd’hui Quanitra HOLLINGSWORTH. A Strasbourg, dans le groupe de la Belgique, la Turquie devrait néanmoins pouvoir se qualifier et peut-être rencontrer la France en quarts de finale.

 Lors du 2ème match contre l’Espagne, Valérie GARNIER a fait quelques essais peut-être dans la perspective de prendre une décision sur les deux joueuses dont elle devra se séparer : Nous avons répertorié les questions que se posent les supporters français :

  • En premier lieu pourrait- elle emmener à Strasbourg seulement deux meneuses ? Un moment, elle a fait jouer Marine JOHANNES en poste 1. Elle aurait sans doute pu le faire aussi avec Sarah MICHEL mais alors cela signifierait sans doute se passer de Marine FAUTHOUX.
  • En deuxième lieu, acceptera-t-elle de nouvelles joueuses en match officiel. A cet égard, a-t-elle été convaincue par la prestation de la néo française Gaby WILLIAMS meilleure marqueuse de la rencontre (13 points à 3 sur 4 à 2 points et 2 sur 2 à 3 points, petit bémol aux lancers francs 1 sur 3), 6 rebonds et 3 passes décisives mais là encore cela signifie sans doute se séparer d’une cadre de l’équipe si elle opte pour 3 postes 1.
  • En troisième lieu, le secteur intérieur. Aby GAYE a été la meilleure rebondeuse de ce deuxième match après Endy MIYEM. Là encore, Valérie GARNIER ne pourra pas partir avec 6 postes 4-5.

Des choix de riche me direz-vous ! Peut-être mais, il n’y a pas que l’aspect technique qui risque de compter mais aussi l’aspect humain pour demain et après-demain. Enfin espérons que Valérie GARNIER sera aidée dans ces choix par ces 2 matchs France – Italie.

Elle a donné quelques éléments de réponse dans une interview récente, nous a confirmé que les choix seraient « probablement » faits après les 2 confrontations contre l’Italie mais rien de plus.

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